L’Espagne a repris les expulsions vers le Sénégal et a expulsé plus de 30 migrants des îles Canaries. Les 15 février et 1er mars, des vols sont partis de Madrid et ont fait escale à Gran Canaria, expulsant deux groupes de 16 et 17 ressortissants sénégalais vers Dakar
C’est le Conseil européen des réfugiés et des exilés qui donne l’information. Citant des médias espagnols, il indique que l’Espagne a repris les vols d’expulsion des migrants vers le Sénégal. En deux semaines, au moins 31 personnes ont été expulsées de Gran Canaria vers Dakar dans deux avions, selon des sources proches du Centre d’internement des étrangers (CIE) de Barranco Seco, citées par des médias espagnols. La première opération a eu lieu le 15 février.
Dans la nuit de mercredi, un vol contenant 16 Sénégalais a quitté l’Espagne pour le Sénégal. C’était le deuxième vol, quinze jours après le premier qui avait à son bord 17 migrants sénégalais. «Cette semaine, 16 garçons ont été renvoyés et la semaine dernière 17», ont confirmé des sources liées au CIE de Gran Canaria.
«La semaine dernière, il y a eu une déportation massive de 17 Sénégalais. Une personne qui avait demandé une protection internationale a été libérée», ajoutent d’autres sources proches du dossier. Les deux vols sont partis de Madrid et ont fait escale à Gran Canaria, transportant deux groupes de 16 et 17 Sénégalais.
Le ministère espagnol de l’Intérieur a tenté de reprendre les vols d’expulsion vers le Sénégal depuis décembre 2020.
La ministre des Affaires étrangères de l’époque, Arancha González Laya, a souligné lors d’une session plénière du Congrès que les retours commenceraient «bientôt» malgré les difficultés découlant de la pandémie à Covid19.
Après cette annonce, le ministre de l’Intérieur avait programmé un vol d’expulsion vers le Sénégal depuis Tenerife. Les plateformes d’accompagnement des migrants avaient alerté via les réseaux sociaux que ces expulsions allaient avoir lieu.
Cette annonce avait fait fuir de nombreux Sénégalais alors hébergés dans des centres d’accueil de peur d’être renvoyés après avoir survécu à la route des Canaries. Rien qu’en 2022, «Salvamento Maritimo», un établissement public chargé de la sûreté maritime dans les eaux espagnoles, indique avoir fourni une assistance à un total de 5 801 personnes lors d’opérations de sauvetage ou de recherche.
«Caminando Fronteras» un collectif qui défend les droits des personnes et des communautés en mouvement, a enregistré la mort de 2 390 migrants dont 288 femmes et 101 enfants sur les routes migratoires menant à l’Espagne.
Walf quotidien
