Demain au Sénégal, on fera voter à des milliers de personnes citoyennes un projet de loi que ses détracteurs estiment non encore décortiqué par son proposeur lui-même. Ces derniers l’estiment encore complexe dans l’esprit de nombreux professionnels du droit, et jugent que le texte comprend bien des vides juridiques tout en ouvrant une brèche voire une « boîte de Pandore » difficilement refermable sur la régulation de l’homosexualité et le mariage gai au Sénégal. Les partisans du « non » affirment que sur le point 4, je cite : « La reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droit à un environnement sain sur leurs patrimoines fonciers et sur leurs ressources naturelles », l’absence de spécification pourrait ouvrir le débat sur la légalisation de l’homosexualité, une orientation aujourd’hui pénalement réprimée . Mais admettons toutefois que l’amalgame entre “…patrimoines fonciers,…ressources naturelles” et “droit à l’homosexualité” est quasiment ridicule car le lien entre les deux notions est laborieusement démontrable.
Alors mon conseil est de voter suivant votre bonne conscience et a la suite de cela de respecter la voix du peuple étant donné que la voie à des réformes sera toujours au besoin ré empruntable ultérieurement même en cas de prévalence du “oui” ou du “non”. Par ailleurs, le peuple sénégalais pourrait, si cela le préoccupe au plus haut point, demander un second référendum portant sur un choix pour une légalisation officielle ou une criminalisation officielle de l’homosexualité et/ou du mariage gai au Sénégal afin d’avoir des réponses claires aux questions juridiques, sociologiques et existentielles suivantes : Jusqu’à quel point la République du Sénégal est t’elle liée dans son intégrité territoriale et dans sa souveraineté nationale par les conventions internationales qu’elle a signé ?. Les Droits de l’Homme au Sénégal comprennent t’ils autant qu’en occident le droit des Hommes d’appartenance homosexuelle ? Pourrait-il être un jour légal au Sénégal de se mettre en union avec une personne du même sexe? Pourrait-il être un jour légal au Sénégal d’avoir le droit de se marier, de recourir à des moyens détournés pour avoir des enfants et de constituer une “famille” dans de telles circonstances ? pourrait t’il être un jour légal au Sénégal de changer de sexe?. Par ailleurs, est-ce légal de changer de nature ou disposer de son corps et de sa vie sexuelle comme bon vous semble? La question du « Khessal » (blanchiment par processus médico-chimique de la peau) et de la prostitution posent une sérieuse entrave à toute législation uniforme en vue d’une interdiction totale d’une sexualité ou d’un usage du corps humain (serait-ce le votre) non moralement et/ou religieusement accepté.
J’ai le sentiment que dans ce référendum qui est arrivé très vite le camps du “oui” à coup de marketing va l’emporter mais il faudra garder les objectifs de développement en ligne et mire tout en faisant gare à ce que le Sénégal ne s’en aille tout doucement dans la dérive du courant illuminati américain et néo-colonial français qui insufflent un nouveau régime de valeurs que refuse le peuple sénégalais.
Tous mes respects a mes amis du » Oui » et du “non”, je suis suspicieuse mais favorable a des représentants des sénégalais de l’extérieur à l’assemblée nationale, je suis candidate. Á quand l’éviction des personnes non diplômées de cette même assemblée? Les enjeux sont bien trop cruciaux dans l’hémicycle pour y admettre des personnes certes vaillantes et engagées politiquement mais qui ont toutefois, faute de maitrise parfaite de la géopolitique et de l’histoire constitutionnelle du Sénégal, bien du mal a développer avec clarté et précision des actions concrètes pour nous libérer de la dette nationale et du néo-colonialisme ambiant. Ou alors faudrait t’il faire passer un examen de compétence á ces personnes là pour garantir leur efficience á l’assemblée nationale ainsi que leur représentativité populaire dans le champ pratique des débats politiques et sur le plan intellectuel pur.
Dee GUEYE (mon lien: https://www.facebook.com/Z.DEAR.ONE)
