La fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec a aussi été au cœur de l’intervention du leader de la coalition Les Serviteurs qui parle de «scandale foncier». «Le plus triste dans tout cela, c’est que soixante après, on ferme un hôpital. Qui ferme un hôpital, ouvre un cimetière», tonne Pape Djibril Fall qui alerte sur les dangers qui guettent les malades relocalisés dans diverses établissements sanitaires de la capitale sénégalaise.
«Dans les jours qui suivront, il y aura beaucoup d’enterrements dans les cimetières. Un malade a besoin de quiétude et on ignore même les conditions dans lesquelles ces malades ont été transférés dans les structures de santé. Et pire, le manque de compassion qui s’y ajoute sans que personne au sein de l’Assemblée nationale de lève le petit doigt», fustige le nouvel élu selon qui le processus de fermeture de l’hôpital ne date d’aujourd’hui.
«Où était la Commission Santé de l’Assemblée nationale en ce moment ? Qu’en est-il de la Covid-19 ? les marchés attribués ainsi que les attributaires ? Personne ne sait les conditions dans lesquelles tout ceci a été fait. Cela ne peut plus continuer. D’où l’importance d’un député dont le rôle est de contrôler l’action de l’Exécutif et évaluer les politiques publiques», martèle Pape Djibril Fall qui dénonce le bradage foncier dans le pays.
«Quand des jeunes ne demandent que des terres pour pouvoir enterrer leurs morts, c’est qu’il n’y a plus d’espoir pour ceux-là pour leur pays. Et le plus écœurant c’est de ne pas disposer de terres pour inhumer ses morts. Et malheureusement le Sénégal est sur cette voie», regrette PDF qui promet, une fois au sein de l’hémicycle de mettre fin à ce «bradage foncier» par la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire face à la commission domaniale de l’Assemblée nationale.
«Il n’est plus question qu’une portion de Sénégalais accaparent les terres pour le compte de leurs fils et petits-fils au détriment d’autres Sénégalais qui en ont plus besoin pour réaliser leurs projets», prévient le journaliste qui revient à la charge sur la vente des terres de l’hôpital Le Dantec.
«Nous allons en savoir sur les acquéreurs, les conditions de vente, les raisons de la vente et ce qui sera fait sur ces terres-là. Les Sénégalais ont le droit de savoir ce qui sera fait des terres de l’hôpital Le Dantec. Il n’y a rien de plus normal que cela. Et ce n’est pas trop demandé car la terre constitue la matière première d’un pays et nul n’a le droit d’en faire ce que bon lui semble», souligne le leader de Les Serviteurs pour qui la vente des terres de l’hôpital Le Dantec constitue un «scandale dont le directeur général ne connait absolument rien du dossier. Il n’a été simplement qu’informé».
Vox Populi
