Pacte coloniale avec la France : Ces dix accords qui étouffent l’économie africaine

La France est devenue trop encombrante en Afrique à cause d’une jeunesse africaine qui l’accuse de tous les péchés d’Israël. Depuis l’invasion de la Libye qui a propagé le terroriste, nombreux sont les africains qui pointent du doigt l’ancienne puissance coloniale d’être le parrain des fauteurs de troubles afin de justifier la présence de son armée. Enfoncée par une nouvelle politique marquée par une alliance systématique des présidents dictateurs, elle est pointée du doigt et de jouer un double jeu. Le Mandat.

Le constat reste général, les pays francophones d’Afrique sont les plus pauvres du monde. Malgré la sortie de Emanuel Macron de vouloir se dédouaner de jouer le rôle de parrain d’une pègre (autorités politiques et hommes d’affaires) pour en tirer profit, la réalité des faits reste têtue. Ni la conférence des nations unies ni la pression de la CEDEAO n’y pourront rien. Le Mali a décidé de s’affranchir de la tutelle française, le peuple Tchadien accuse l’ancienne métropole d’être le parrain de la junte des autres chefs d’Etat violeur de constitution.

La France à travers ses entreprises, pille les ressources naturelles africaines et en contrepartie, elle garantit souvent une protection aux dirigeants africains considérés par une écrasante partie de la jeunesse comme étant des tyrans. Finalement, la France subit le même sort que les présidents jugés comme des dictateurs par leur peuple.

Malheureusement, la démocratie et les droits de l’homme qu’elle porte en bandoulière pour brocarder des régimes qui ne lui sont pas favorables comme le Mali et la Guinée, ont fini par exposer ses tares puisqu’elle joue à l’aveugle quand un régime qui lui est favorable commet des atrocités et des exactions contre un peuple qui réclame des avancées démocratiques comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Tchad. Malgré son impopularité, la France continue à jouer au protecteur et parrain des pays africains. Cette démarche colonialiste a fini par exaspérer la jeunesse africaine qui est du coup très remontée contre l’ancienne puissance coloniale. Au lieu de voir cette réalité en face, Emmanuel Macron préfère jouer dans la manipulation en accusant la Russie et la Turquie de développer un sentiment anti français.

Au Mali, la France qui a vilipendé la junte est du coup devenue aphone et actionne son réseau de présidents africains pour retirer la plainte déposée à l’ONU à son encontre. Sachant que la perte du Mali et de la Centrafrique sera certainement un début de fin de la France-Afrique d’autant plus que la jeunesse africaine ne veut plus de présence militaire dans le continent ni le pillage de ressources matérialisé par des contrats léonins, l’ancienne métropole est sur une pente descendante et continue de s’abîmer en faisant la sourde oreille au cri lancé par la jeunesse.

Entêtement de la France et la ruée vers l’abîme

La France ne veut pas lâcher ses intérêts en Afrique quitte à faire du continent un véritable bourbier. Face aux nouveaux défis du monde, la bourgeoisie française est consciente que la rupture avec les anciennes colonies est synonyme de suicide économique puisqu’elle ne pourra plus bénéficier des ressources naturelles qui lui sont offertes sur un plateau d’argent.

Comme durant la période coloniale où un vent de révolte soufflait partout dans le continent, les africains veulent mettre fin aux accords secrets que le général De gaulle avait imposés aux colonies et matérialisé par Foccart qui menaçait les chefs d’Etat récalcitrants avec des coups d’États, des assassinats ou des sabotages et des guerres civiles.

Aujourd’hui, la nouvelle génération africaine qui veut à tout prix s’affranchir, se heurte à la France qui s’agrippe à ses intérêts. Avec la menace du Mali dont la junte veut couper le cordon ombilical avec l’ancienne métropole, la France a entamé une campagne de diabolisation contre Assimi Goïta.

Pourtant, vu ce qui se passe au Tchad, la junte ne semble pas être un danger pour l’ancienne métropole mais plutôt le fait que les militaires aient coupé les relations et se sont tournés vers la Russie. Pour preuve, Emmanuel Macron a béni l’installation de Mahamat Deby après l’assassinat de son père, Idriss. Mieux, elle semble être en phase avec la junte tchadienne qui refuse d’organiser des élections et persécute le jeune opposant Succès Masra.

Ceci est donc un paradoxe français en Afrique qui a fini par mettre la jeunesse africaine contre l’ancienne métropole qui s’accroche à ses intérêts. Ainsi, en Côte d’Ivoire la France avait fait la sourde oreille sur le forcing de Alassane Dramane Ouatarra et de Alpha Condé en Guinée qui ont fait un coup d’Etat constitutionnel. Au vu de tout cela, la démocratie ne semble pas intéresser la France mais sur quel cheval va-t-elle miser pour garder ses intérêts ? Que ce dernier soit un dictateur ou pas, l’essentiel est qu’il puisse garantir ses intérêts.

La nostalgie de l’accord secret avec les colonies

Au lieu de lâcher du lest et établir de nouveaux accords de partenariat, l’ancienne métropole préfère céder une partie des avantages à des pays de l’OTAN plus précisément de l’Union européenne (UE) tout en continuant sa domination sur les africains. Pourtant, elle n’a plus les cartes en main puisque la jeunesse africaine qui est étranglée par un taux de chômage élevé, une démographie galopante malgré les ressources naturelles exige le départ ou des relations gagnant – gagnant. Et pour cela, la France devrait commencer par arrêter de jouer le du parrain des présidents dictateurs.

Avec ses agissements, on voit que l’ancienne métropole ne veut pas céder ses avantages. Depuis la veille des indépendances, le Général Degaulle avait anticipé le divorce mais en mettant sur place des accords secrets que tous les chefs d’Etat avaient l’obligation de respecter. Il s’agit de dix accords dont la majorité est jusqu’à présent appliquée. Ces accords appelés le Pacte Colonial imposent aux colonies redevables d’une dette coloniale de rembourser des bénéfices de la colonisation ; autrement dit les pays africains devraient rembourser toutes les infrastructures installées dans leurs pays durant la période coloniale.

Le deuxième point porte sur la confiscation automatique des réserves financières. Le troisième point consiste le droit d’exclusivité sur toutes les ressources naturelles découvertes sur ces pays, ensuite le quatrième point est la priorité aux intérêts et aux entreprises françaises puis le 5ième point reste le droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former des sous-officiers. Le 6ième point est le droit pour la France de déployer des troupes, de former et d’intervenir militairement et le 7ième point reste l’obligation de s’allier avec la France en cas de Guerre ou de crise mondiale. Ensuite le 8ième accord est de dénoncer toute alliance militaire avec d’autres pays et l’avant dernier point est l’obligation d’utiliser le franc CFA et enfin le 10ième est l’obligation de faire du français la langue officielle.

Ces 10 accords qui constituent le pacte colonial sont en grande majorité appliqués jusqu’à nos jours et malheureusement ils étouffent l’économie africaine. Face à une vague de contestation, la France s’accroche sur des présidents qu’elle croit être la voie du salut au détriment des peuples africains qui s’érigent en bouclier contre elle et ses amis président dont la plupart ont installé un système de corruption bien huilé.

Le Mandat

Pape Ismaïla CAMARA
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