Nigeria : L’UA et la CEDEAO appellent au calme après les tensions postélectorales-Par Paul Ejimé

L’Union africaine et la CEDEAO ont appelé mardi au calme et exhorté la Commission électorale nationale indépendante, la CENI, à publier sans plus tarder les résultats des élections très disputées de samedi pour apaiser l’anxiété politique dans le pays.

Dans un communiqué conjoint, les missions d’observation électorale des deux organisations ont indiqué avoir relevé « avec inquiétude des signes de tensions croissantes dans le pays… », suite aux élections présidentielles et législatives.

Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire et le Parti travailliste, ont appelé à l’annulation des résultats du scrutin, accusant l’INEC d’avoir enfreint la loi électorale en ne téléchargeant pas les résultats sur son portail de visualisation depuis les bureaux de vote.

Lors de conférences de presse tenues par leurs hauts responsables mardi, les mêmes partis politiques ont déclaré avoir perdu confiance dans la direction de l’INEC.

Leurs agents ont quitté le Centre national de collationnement d’Abuja lundi après avoir échoué dans leur demande fougueuse au président de l’INEC, le professeur Mahmood Yakubu, de suspendre la collation des voix et les annonces.

Ils affirment que les résultats n’ont pas été téléchargés comme l’exige la loi électorale.

Ceci en dépit des assurances de Yakubu que la Commission examinerait toutes les plaintes pertinentes après la collation.

Deux anciens dirigeants nigérians, les généraux de l’armée à la retraite Olusegun Obasanjo et Abdulsalam Abubakar ont également pesé sur la controverse appelant à la paix, Obasanjo se joignant à l’appel à l’annulation des résultats du scrutin pour éviter de mettre le pays « en feu ».

Pour leur part, les responsables du All Progressive Congress au pouvoir souhaitent que la collecte des votes en cours et l’annonce des résultats se poursuivent.

Le porte-drapeau du parti a pris les devants dans les résultats de certains des 36 États déclarés jusqu’à présent par l’INEC.

Le scrutin a été retardé dans certains centres de vote en raison de l’arrivée tardive des responsables électoraux ou du matériel électoral, tandis que les médias ont signalé des incidents de violence, de fraude électorale, d’intimidation et de répression des électeurs ainsi que de vandalisme et de vol de matériel électoral dans certains centres de vote dans certaines régions du pays. .

La police de Lagos, la capitale commerciale, a signalé l’arrestation de plus d’une douzaine de suspects pour violence dans la ville.

Certains responsables de l’INEC ont été attaqués par des voyous dans certains cas, tandis que le groupe islamiste extrémiste Boko Haram a également lancé une attaque au mortier dans l’État du nord-est de Borno, faisant des blessés mais aucun mort.

La nation la plus peuplée et la plus riche en pétrole d’Afrique attend avec impatience les résultats du septième tour des élections depuis son retour à un régime civil en 1999 après des périodes prolongées de dictatures militaires ##

 

Correspondance particulière de

Paul Ejimé

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