Le Dialogue national initié par le Président Sall a conduit à une série de propositions, mais il a aussi entraîné des contestations de certains acteurs, à l’image de Modibo Diop, un leader politique allié du régime présidentiel. Ancien cadre du Parti démocratique sénégalais (PDS), il dit être le premier à féliciter le Président Macky Sall lorsqu’il a lancé l’idée du dialogue. Ce, d’autant plus qu’un dialogue existait quelques années avant avec des résultats probants. D’ailleurs, signale-t-il, lui-même, a joué le rôle d’assesseur dans la commission économique et sociale de ce dialogue nationale.
«J’ai eu le privilège de diriger les travaux de la sous-commission 1, orientation économique et financière durant la journée du mardi, qui a conduit aux conclusions proposées dans le rapport de restitution. Si les propositions sont adoptées par le Président Macky Sall, le secteur privé national va retrouver sa vraie place dans l’économie du pays», a indiqué Modibo Diop.
Parlant du volet politique de ce Dialogue national, il dit «se féliciter des points d’accord» et de ceux ayant abouti à un «désaccord, remis à la bienveillance du Conseil Constitutionnel comme le problème de la 3e candidature».
Ces éléments de satisfaction évoqués, il a évoqué un traitement discriminatoire au profit exclusif du leader de Taxawu Sénégal. «Concernant la réhabilitation des leaders politiques condamnés, Karim Wade a eu le courage d’exiger la révision de son procès, à ses risques et périls. Par contre, pour Khalifa Sall, ce qui est proposé pour sa réhabilitation est dangereux, partisan et anticonstitutionel».
Une conviction que Modibo Diop fonde sur le fait que «des hommes politiques comme lui, condamnés pour des faits de détournement de deniers publiques ne seront pas réhabilités, alors que Khalifa Sall, condamné pour escroquerie portant sur des deniers publics, pour un préjudice estimé à 2 milliards, sera réhabilité malgré tout».
A ses yeux, «cela est très dangereux pour l’opinion et la démocratie sénégalaises, puisque l’escroquerie portant sur les deniers publics et le détournement de deniers publics traduisent la même réalité économique. Si, par extraordinaire, cette proposition de modification des articles 26, 27, 28 est acceptée par le Président Macky Sall, ce sera le tendon d’Achille de ce dialogue politique. Car, il aurait un goût de ‘’Bara Yeggoo’’ (Deal) pour l’opinion publique. Donc moi, étant un des alliés du Président Macky Sall, j’attire son attention sur cette surprenante forfaiture. Une surprenante forfaiture d’autant plus que la société civile, très engagée pour la paix dans notre Pays, est muette sur cette réhabilitation partisane dangereuse et anticonstitutionnelle», a dit Modibo Diop, dans un échange téléphonique.
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