Menaces sur sa vie en Guinée-Bissau : L’ancien PM Aristides Gomes alerte la CEDEAO et la Communauté internationale

L’ancien Premier ministre de la Guinée, Aristides Gomes, dit ne plus se sentir en sécurité. Se disant menacé et craignant pour sa vie, il a sonné l’alerte pour interpeller la CEDEAO et la Communauté internationale. Un appel lancé à travers un communiqué de presse pour dénoncer une «mobilisation de miliciens par le président Umaro Sissoco Embalo pour (le) traquer».

«Le Dr. Aristides Gomes, homme d’Etat, de paix et de consensus, est un citoyen bissau-guinéen qui ne réclame rien d’autre que de vivre en paix et d’exercer pleinement ses droits et devoirs de citoyens. C’est pourquoi nous interpellons la CEDEAO et la Communauté internationale pour exiger de la Guinée-Bissau :

La dissolution des milices ; le retrait des 211 miliciens incorporés au sein des forces de défense et de sécurité par M. Em­balo et son groupe ; de rendre justice aux victimes des agissements des miliciens ; l’arrêt et la traduction, en justice, des miliciens et de leurs commanditaires ;

la fin de la terreur contre les hommes politiques, les activistes, les leaders de la société civile, les journalistes, les chroniqueurs et les leaders d’opinion ; la fin des entraves imposées au PAICG qui est le principal parti de Guinée Bissau ; l’organisation d’un recensement transparent des électeurs ; la tenue des élections libres et transparents ; l’arrêt de la manipulation de la Commission nationale électorale (CNE) et enfin la fin des pressions et intimidations contre la Cour Suprême dans le but d’empêcher le PAICG d’aller aux élections».

Un fait qui fonde la crainte des partisans de l’ancien Premier ministre est que «depuis quelques jours, des informations inquiétantes nous parviennent de Bissau concernant la situation du Dr. Aristides Gomes, ancien Premier ministre.

En effet, différentes sources nous informent que le Président Umaro Sissoco Embalo à mobiliser une milice pour traquer M. Gomes. Nous prenons très au sérieux ces informations, car le kidnapping, le passage à tabac et les assassinats sont devenus la spécialité du président de la République de Guinée Bissau sous Embalo», renseigne le document parvenu à la rédaction de Vox Pop et signé par François Mendy, le conseiller politique et communication de l’ex-Premier Ministre de Guinée Bissau.

Ce qui est attendu de la CEDEAO et à la Communauté internationale

Ce dernier et les soutiens de l’ancien chef de gouvernement bissau-guinéen disent mettre «en garde le Président Embalo contre son projet funeste d’assassiner le Dr. Gomes qui est entré en clandestinité pour résister à l’oppression d’un pouvoir dictatorial aux abois. M. Gomes n’a jamais refusé de différer à une quelconque convocation de la justice bissau-guinéenne. Car, depuis des années, il réclame une convocation pour répondre des accusations fallacieuses que lui reprochent M. Embalo», a indiqué M. Mendy.

Ce dernier signale que les faits qui les poussent à se faire entendre datent de l’élection de l’actuel président.

«Depuis sa prise du pouvoir par la force, des miliciens au service de M. Embalo pilulent en Guinée Bissau. Ce sont ses miliciens qui ont saccagé et détruit la radio Capital Fm en blessant plusieurs employés. Ce sont encore ses hommes de main qui ont tenté d’assassiner Dr. Rui Landim, chroniqueur politique très respecté ;

Luis Vaz Martins, ancien président de la Ligue des droits de Guinée Bissau et chroniqueur à la radio Capital Fm ; enlevé et battu António Aly Silva, journaliste indépendant et rédacteur du blog Di­tadura do Consenso ; enlevé et battu les activistes Carlos Sambu et Queba Sani dans les locaux de la Présidence, et tout dernièrement, enlevé et battu le boucher Ussumane Baldé qui a été laissé pour mort, au marché du centre-ville de Bissau. Ces faits qui sont loin d’être exhaustifs renseignent du caractère criminel du régime de M. Embalo», indique ledit communiqué

Vox populi

Mamadou Nancy Fall
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