Avant-hier, Keur Madiabel, fief de Moustapha Niass ancien président de l’Assemblée nationale et du Ministre en charge de l’eau Sérigne Mbaye Thiam a été le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et populations.
Ces dernières, réunies sous le collectif pour la défense des intérêts de keur Madiabel, s’insurgeaient contre la privation de certains ménages du liquide précieux par la société Flex-Eau en charge de la gestion de l’eau qui procédait à la coupure de compteurs des ménages Ainsi la qualité de l’eau, le cout élevé du prix au m3 et la défaillance des compteurs ont longtemps constitué une grogne chez les populations de Keur Madiabel qui ont pourtant manifesté leur opposition à l’attribution de la gestion de l’eau à la société privée Flex-Eau.
Seulement, jeudi, le sevrage de certains du liquide précieux par ladite société commerciale a constitué la goutte de trop pour ces habitants qui ont manifesté leur courroux dans la rue.
Des manifestations que les forces de l’ordre ont tenté d’étouffer à coups de grenades lacrymogènes. Même si des blessés n’ont pas été signalés, des manifestants ont été arrêtés.
Le collectif exigeant d’ailleurs leur libération immédiate. Le collectif qui accuse la société concessionnaire Flex Eau de « s’enrichir sur le dos des populations locales en leur vendant l’eau à un prix exorbitant», a, dans la même veine, dénoncé le silence coupable des autorités administratives et locales, en l’occurrence le Préfet et le maire, mais particulièrement de ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam qui, d’après le collectif, avaient été très tôt alertés sur les agissements «malveillants» de ladite société.
«Ils ont été, tous autant qu’ils sont, même le ministre Serigne Mbaye Thiam, informés de cette situation qui prévaut dans la localité notamment la qualité de l’eau, son accessibilité à tous les ménages, de même que le prix au m3», a fulminé le porteparole du jour qui a, au passage, interpellé le ministre Serigne Mbaye Thiam, natif de la localité à régler de manière définitive cette question qui perdure.
«Nous attendons d’eux qu’ils règlent de façon définitive cette question, parce que le problème n’est pas énorme. Nous demandons que les compteurs soient changés parce qu’ils ne sont pas bons. On n’a pas refusé de payer les factures, mais nous refusons qu’on nous vole, qu’on nous arnaque. On n’acceptera pas qu’on nous fasse payer le prix au m3 à 700 francs alors qu’il est de 250 francs CFA», a-t-il tonné.
Le collectif ne compte pas en rester là, puisqu’il a exigé de la société en charge de l’exploitation de l’eau de Keur Madiabel le rétablissement dans les meilleurs délais des compteurs afin de permette aux ménages d’avoir de l’eau : «Ils (NDLR : Flex Eau) n’ont pas de droit de priver les populations de l’eau qui est un droit fondamental
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