A l’atelier de présentation du Programme de modernisation et de gestion des marchés (Promogem), le blocage des travaux du marché Sandaga s’est invité dans les débats. Les commerçants ont déploré les lenteurs liées à la reconstruction du marché et les tiraillements entre la ville de Dakar et la commune de Dakar-Plateau autour de ce marché.

Selon Abdou Aziz Diop, représentant du maire des Agnams à la rencontre, l’image qu’offre le marché Sandaga au cœur de la capitale n’est pas compatible avec les efforts du chef de l’Etat pour changer le visage de la capitale.

Dame Niang de l’association «And taxawu Sandaga (Ats)» de déplorer, à son tour, la souffrance de ses frères commerçants recasés dans un site enclavé, au moment où les travaux de reconstruction tardent à démarrer.

«Arrêtez de politiser le marché Sandaga. Nous en avons marre de ce tiraillement entre la ville de Dakar et la commune du Plateau. Ce que nous voulons, c’est la reconstruction du marché. Le Président doit confier le marché au Promogem», propose Baye Mbaye Ndiaye de l’Unacois. Le commerçant Djiby Diakhaté de rappeler que la promesse de reconstruction du marché Sandaga par le Président date de cinq ans. Avant de se désoler de constater que les promesses sont restées en l’état. Pire, en plus de l’image hideuse de Sandaga, le site est devenu, dit-il, le terreau des agresseurs.

Yaye Fatou Diagne : «Maintenant, Sandaga Est Sous Notre Responsabilité»

Des complaintes auxquelles la patronne du Promogem a apporté des réponses. A l’en croire, lorsqu’elle a pris les rênes du Promogem, l’appel d’offres pour la reconstruction du marché Sandaga avait déjà été lancé et un entrepreneur désigné.

Malheureusement, dit-elle, l’entrepreneur a eu des problèmes financiers et n’a pu démarrer les travaux. Conséquence : une procédure a été enclenchée pour annuler ce contrat.

«Maintenant, Sandaga est sous notre responsabilité. On attend juste la fin de cette procédure pour engager les travaux de reconstruction du marché. Sandaga est une vitrine et nous voulons démarrer les travaux avant novembre. C’est le cheval de bataille du président de la République», annonce Yaye Fatou Diagne

Lex Echos