Marche du mouvement «président Yeyoo Fuuta» : les manifestants contre les politiciens, interpellent le chef de l’état

Des jeunes et des femmes du mouvement «Président Yeyoo Fuuta» (Président, pensez au Fouta, en langue poular), qui regroupent plusieurs adhérents vivants à Matam, Podor, Dakar et à l’étranger, multiplient les sorties pour interpeller les pouvoirs publics sur les nombreuses attentes d’un développement structurant de leurs localités.

A travers une marche pacifique autorisée, que le mouvement a organisé hier, dimanche 18 octobre dans la commune d’Ourossogui, des membres de l’association tous vêtus de rouge, ont repris la rue pour attirer l’attention de l’Etat sur leur vécu quotidien.

Les membres du mouvement qui disent «se dresser contre les politiciens et les hommes  d’affaires, qui utilisent leur force et leurs ressources, pour des intérêts personnels», agitent la détermination de ne parler désormais qu’avec le président de la République Macky Sall.

A travers un mémorandum, dont ils ont fait l’économie devant la presse, les marcheurs qui sollicitent «l’attention» du chef de l’Etat, déclarent que «le Fouta n’a pas émergé, et qu’il continue de patauger dans des difficultés, malgré l’apport constant de ses dignes fils de la diaspora».

Le mouvement qui rejette «tout tutorat de la part des politiques», s’est fortement épanché sur de nombreux manquements.

«Le Fouta souffre de l’enclavement, on peut citer le «Ndandé mayo», la commune de Houdallaye, celle de Louguéré Thioli, en plus de l’île amorphile…Le plateau technique de la santé est malade, avec un manque d’infrastructures et de spécialistes, tels que les dentistes, les ophtalmologues, les chirurgiens et les gynécologues. L’enseignement supérieur est inexistant dans la zone, d’où l’appel à la création d’une université et le renforcement des établissements d’enseignement professionnel pour lutter contre les perditions scolaires», de l’avis d’Abdoulaye Tall Guiro secrétaire général du mouvement.

Dans sa communication, le secrétaire général, a plaidé pour une intensification des aménagements hydro-agricoles et l’électrification villageoise surtout dans la zone sylvo-pastorale de Ranérou qui demeure, selon lui, un cas particulier avec seulement deux localités qui sont servies en courant électrique de haute tension pour l’ensemble du département.

Sur le registre des doléances formulées, le porte-parole du jour, a aussi sollicité, l’Implantation des forces de gendarmerie, de sapeurs pompiers, de tribunal et d’infrastructures de base dans les zones excentrées.

Au niveau des attentes, les formulations du mouvement ont plaidé pour «une meilleure équité dans l’octroi des financements dédiés aux jeunes et aux femmes, ainsi que leur prise en charge dans l’exploitation des ressources minières et forestières, notamment au niveau des phosphates de Ndendori et la forêt classée de Ranérou».

A cela s’ajoute, «la gestion transparente des structures communautaires, à savoir la gestion des forages et la gestion des comités de santé».

Sud quotidien

Mamadou Nancy Fall
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