Marche contre le chômage : Les diplômés sans emploi dans la rue mercredi

Le Regroupement des diplômés sans emploi du Sénégal va marcher pour demander de l’emploi. Ce sera mercredi prochain de la Place de l’Indé­pendance au palais de la République. «Aujourd’hui, le président de la République est en train de faire des tournées partout dans le Sénégal. Et là où il va, la question du chômage revient. Alors que le Président ne s’occupe pas de ce problème de chômage, qui est une question cruciale. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé la tenue d’une concertation nationale contre le chômage. On lui a écrit, on a tout fait pour que le Président trouve une solution, il ne veut pas en parler, veut pas trouver une solution définitive par rapport à ça. Il fait le tour du Sénégal, mais il ne veut pas s’asseoir avec nous pour qu’on trouve une solution à la question du chômage», regrette Yves Nzalé, coordonnateur du Regroupement des diplômés sans emploi du Sénégal. Evidemment, il y a de fortes chances qu’elle soit interdite à cause du circuit inéligible à une manif’ publique, à cause de l’arrêté Ousmane Ngom. «Il interdit les manifestations politiques. Un arrêté ne peut pas remettre en cause la Cons­titution du Sénégal, qui permet l’expression des libertés», tente de minimiser Yves Nzalé.

En attendant, il faut d’abord une autorisation du Préfet de Dakar. Mais, il est loin d’être rassuré. Pourquoi ? «Depuis qu’il est venu ici, toutes nos marches, il les a interdites. Maintenant, nous l’aver­tissons : avec ou sans autorisation, nous allons marcher mercredi à 10 heures», s’engage-t-il.

Aujourd’hui, le Regroupe­ment des diplômés sans emploi du Sénégal regrette que la plupart des chômeurs soient des diplômés de l’université Cheikh Anta Diop. «Nous ne pouvons pas concevoir que ces diplômés de l’université Cheikh Anta Diop soient laissés en rade», ajoute-t-il. Que faire ? «Le ministère de l’Enseignement supérieur ne fait ce qu’il faut pour que les diplômés des universités puissent trouver une insertion. Le Recteur ne fait pas le nécessaire pour que les diplômés puissent trouver une insertion au sein de l’université. Le directeur du Coud de même. Nous lançons un appel au directeur du Coud pour qu’il prenne en compte la situation des diplômés sans emploi», plaide-t-il. Il reste aussi l’organisation de concours relatifs aux métiers du Droit. De plus en plus, ils se raréfient. «On avait demandé l’organisation du concours de notaires, le ministre a écrit à la Chambre des notaires, mais jusqu’à présent, ils ne l’ont pas encore matérialisé. Nous avons demandé l’organisation du concours d’huissiers, de clercs, du Barreau, parce qu’il y a un déficit d’avocats. Nous avons demandé à ce que l’enseignement du Droit soit intégré dans les établissements privés, à ce qu’une solution soit trouvée par rapport au chômage des infirmiers, des sages-femmes, des médecins, que les membres de l’association, de même que tous les jeunes Sénégalais, puissent avoir accès à un financement. Parce que nous savons que beaucoup de jeunes sont intéressés par l’entreprenariat», assure M. Nzalé.

LeQuotidien

Fatima Seck

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