Le P.M sur la jeunesse africaine: « C’est une menace, si nous n’arrivons pas à définir des stratégies adéquates d’inclusions sociales »

Le Premier Ministre République du Sénégal, M. Mahammed Boun Abdallah Dionne estime que la jeunesse de la population africaine, peut constituer une menace si les Etats n’arrivent pas à définir des stratégies adéquates d’inclusions sociales.

C’était en marge de la cérémonie d’ouverture du Symposium sur le dividende démographique et le développement de l’Afrique, tenu le lundi 20 juin 2016 à Dakar,

Il souligne les pays africains doivent intégrer la dimension démographique dans les programmes de développement.
« Le dividende démographique est une chance pour nous, africains qu’il convient de saisir afin d’en faire un atout majeur, un résultat palpable de développement. C’est une menace cette population jeune, si nous n’arrivons pas à définir des stratégies adéquates d’inclusions sociales, d’inclusions sociales dans le travail. Sur le plan démographique, notre continent, possède des atouts importants », a souligné le Premier ministre en marge de la cérémonie.
Selon le PM, 10 à 11 millions de jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail en Afrique sub-saharienne. Il a tenu à préciser que la problématique du dividende démographique est au cœur de la préoccupation du gouvernement. Et la population est au début et à la fin de tout processus de développement.
« La problématique du dividende est un sujet incontournable, sa capture devient un défi majeur de développement au cours des prochaines années. Les pays africains devraient intégrer la dimension démographique dans les programmes de développement et renforcer les liens entre la structure par âge de la population et la croissance économique », dira le PM.
Quant à M. Magingue Ngom, directeur régional, bureau de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il souligne que : « Les statistiques de la Banque mondiale montrent que chaque année, l’Afrique devra accueillir 11 millions de jeunes sur le marché du travail, alors que les possibilités de création d’emplois sont limitées aux 2 millions d’emplois créés chaque année ».

Selon M. Ngom, les conséquences de notre échec à créer suffisamment d’emplois stables pour les jeunes sont facteurs d’instabilité et d’insécurité dans nos pays, et se traduisent par une augmentation du nombre de jeunes chômeurs ou d’inactifs.
« Elles nous enferment dans le cycle de la pauvreté, handicape nos économies et engendrent des flux d’émigrations sans cesse croissants, notamment vers l’Europe avec tous les risques que nous connaissons », renchérit M. Ngom.

Saër DIAL

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