Lutte contre la corruption : Au Guatemala et en Équateur, les élections une occasion vitale des habitants pour faire entendre leur voix

A partir Dimanche,  (hier NDLR), les gens suivent de près le résultat des élections présidentielles qui se déroulent au Guatemala et en Équateur, toutes deux se déroulant dans un climat de tension et de violence. Ce sont plus que n’importe quelles élections; ils sont un test de la force de la démocratie dans la région.

Au Guatemala, l’ex-première dame Sandra Torres affronte le célèbre militant anti-corruption Bernardo Arévalo. Le mois dernier, la course est devenue encore plus intense après qu’un tribunal guatémaltèque a ordonné la suspension du parti politique d’Arévalo, ce qui a déclenché des manifestations et des troubles massifs. Il a par la suite dénoncé la descente de police qui a suivi, déclarant qu’il s’agissait d’un acte de « persécution politique ».

En Équateur, la situation est tout aussi tumultueuse.

La campagne électorale a été entachée de violence politique. Le 9 août, le candidat présidentiel Fernando Villavicencio a été assassiné. Bien que l’on ne sache pas qui pourrait être derrière son meurtre, Villavicencio – un ancien journaliste d’investigation – était connu pour avoir dénoncé des cas majeurs de corruption et pour avoir été franc sur le crime organisé.

Plus tôt dans l’année, l’ancien président Guillermo Lasso a dissous l’Assemblée nationale pour empêcher un verdict de destitution. Cela a conduit à une élection anticipée et, par conséquent, à un mandat raccourci pour le prochain président élu – le vainqueur des huit candidats en lice ne sera au pouvoir que jusqu’en mai 2025. Les experts disent qu’il est peu probable qu’à si court terme, le nouveau président sera en mesure de régler la violence accrue du pays, la crise économique et la corruption flagrante.

La corruption a occupé le devant de la scène dans les deux pays et est devenue une préoccupation majeure pour les habitants du Guatemala et de l’Équateur. Malgré la pression de la société civile, les propositions anti-corruption des candidats sont faibles et font souvent écho à des mesures qui se sont auparavant révélées inefficaces et n’ont pas apporté de changement substantiel.

Une autre préoccupation importante est la diminution de l’espace civique dans les deux pays. Les institutions sont fragiles, les garanties des droits de l’homme sont précaires et les restrictions à la liberté d’expression, ainsi que les attaques contre les journalistes et les organisations dénonçant la corruption, se sont multipliées.

Quoi qu’il en soit, les prochaines élections au Guatemala et en Équateur sont une occasion vitale pour les habitants de ces pays de faire entendre leur voix. La première étape consiste pour les gouvernements à s’assurer que les gens exercent leur droit de vote dans la paix et à garantir l’intégrité des élections dans les deux pays. Le résultat de ces élections sera également essentiel pour préserver les institutions démocratiques et trouver des moyens de lutter contre la corruption enracinée en Équateur et au Guatemala.

 

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Pape Ismaïla CAMARA
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