Louga : Une fille de 20 ans écrouée pour avortement clandestin

Une jeune fille de 20 ans a été arrêtée par la police de Louga, puis envoyée en prison. Elle est poursuivie pour avortement clandestin. La demoiselle enceintée par son petit-ami aurait ingurgité une substance pour interrompre la grossesse de deux mois qu’elle trainait.

Les éléments du commissariat central de Louga ont mis la main sur une jeune fille âgée de 20 ans. La mise en cause, domiciliée au quartier Montagne, est citée dans une regrettable affaire d’avortement clandestin.

En effet, d’après  des sources de L’Observateur, la machine judiciaire a été activée contre celle-ci, à la suite d’une dénonciation anonyme. Alors, tout a commencé quand la demoiselle F.G. qui saignait abondamment tout en se tordant de terribles maux de ventre, s’est rendue dans une structure sanitaire de la place pour se faire consulter.

Interrogée par la sage-femme qui lui prodiguait des soins, la patiente ne voulait pas répondre à certaines questions. Très expérimentée, la blouse blanche qui a également remarqué que la jeune fille saignait abondamment, a finalement compris qu’elle a avorté. Ne voulant pas que ce délit réprimé par la loi ne soit impuni, les responsables de la structure sanitaire ont alerté les hommes du Commissaire Lamarana Diallo, lesquels se sont rendus automatiquement sur les lieux pour cueillir la jeune fille.

Les limiers qui sont entrés en possession du certificat médical, sur lequel la gynécologique révèle que «sa patiente aurait ingurgité des substances médicamenteuses pour interrompre volontairement sa grossesse», ont, dans un premier temps, acheminé sous bonne escorte la demoiselle très mal-en-point, au centre hospitalier régionale pour une meilleure prise en charge médicale.

Ainsi, après  qu’elle s’est rétablie, elle a fait face aux redoutables enquêteurs pour s’expliquer sur les faits à elle reprochés.

Sachant qu’elle a été démasquée, elle a accepté de collaborer : «Après être restée assez longtemps sans voir mes règles, je me suis rendue au centre de santé pour effectuer un test de grossesse et les résultats ont été positifs. J’étais enceinte de deux mois. Ne voulant pas être la risée de mon entourage et de ma famille, j’ai décidé d’avorter. J’ai pris un cocktail. Malheureusement pour moi, j’ai subitement attrapé une grave maladie. J’avais de terribles maux de ventre. Pour recouvrer la santé, je prenais des médicaments antidouleur. Malgré tout, ma santé devenait de plus en plus chancelante. Ne voulant pas risquer ma vie, j’ai pris mes responsabilités pour me rendre à l’hôpital. Je n’ai même pas informé mon petit ami… », aurait-elle déclaré.

 

Suffisant donc pour les limiers de la placer en position de garde à vue. D’après quelques indiscrétions, l’auteur de la grossesse qui se trouverait hors de Louga, a reconnu qu’il entretenait une relation amoureuse avec F.G, mais il n’a jamais été au courant de sa grossesse. Après la durée légale de sa garde à vue, la mise en cause, poursuivie pour avortement clandestin, a été déférée au parquet de Louga vendredi dernier. Après un retour parquet, elle a été envoyée hier en prison.

L’Obs

Saphiétou Mbengue
Up Next

Related Posts