Louga : Pape Diop noircit le bilan de Macky Sall et entrevoit des problèmes pour la prochaine présidentielle

Réagissant ainsi aux discours des différents orateurs qui se sont succédé au créneau, et qui ont tous pour mot d’ordre de travailler à faire démettre le Président Sall, par le verdict des urnes au soir du dimanche 24 février 2019, Pape Diop, l’ancien Président du défunt Sénat sous l’ère Wade n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour dresser et éreinter le bilan de l’actuel Chef de l’État. Il a accroché son auditoire une demi-heure durant autour de questions ayant longtemps fait l’actualité au Sénégal.

Dans l’’après-midi du samedi 24 mars 2018 au quartier Montagne, le leader de la formation politique de l’opposition dénommée ‘’Bokk Gis-Gis’’ était l’hôte de l’opposition Lougatoise autour de ses ‘’frères’’ de parti Momar Yade, Bollé Diop et de militant(e)s venu(e)s de différentes localités du Département et de la Région de Louga.

«A tous nos camarades de l’opposition qui ont eu l’amabilité de venir répondre à notre appel, je confirme que nous avons un objectif consensuel fort: faire quitter Macky Sall du pouvoir», déclare-t-il sous une salve d’applaudissements.

Et à l’ancien Maire de Dakar de poursuivre: «C’est pour sauver le Sénégal que nous nous y engageons résolument. Et pour cause, nos compatriotes, en 2012, tout en démettant Maître Abdoulaye Wade, ne savaient que son successeur mènerait aux impasses actuelles. Force est de le reconnaître que les premières grandes actions de développement après 40 années d’indépendance sont l’œuvre du Président Wade. En réalité, c’est lui qui a mis le Sénégal sur les rampes du développement. Malheureusement c’est depuis 2012 que tout a commencé à s’effondrer».

«Et pour cause, le niveau de la dette intérieure du pays a atteint des proportions jamais égalées dans l’histoire économique du Sénégal. C’est la dette intérieure qui sous-tend le développement d’un pays car toutes les entreprises nationales fonctionnant sous la commande publique est adossé à la production intérieure par la circulation de l’argent», argumente-t-il.

L’héritage de Wade bafouillé… 

Au sujet des projets hérités par le Président Sall de son prédécesseur à la tête du Sénégal, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal est formel: «Au départ de la Présidence de Me Wade, tout avait été quasiment bouclé de l’Aéroport International Blaise Diagne. Et son inauguration avait été prévue en décembre 2012. Malheureusement encore pour notre pays, elle ne l’a été qu’en décembre 2017. Et elle est revenue plus couteuse aux sénégalais pour avoir rompu les différents contrats y afférents, rendant l’infrastructure aéroportuaire plus couteuse avec le partenariat turc moyennant 800 milliards de FCFA au lieu de la moitié». «Au sujet de la nouvelle ville conçue par le Président Wade, que le Président Macky Sall n’a-t-il pas fait de l’avoir délocalisée à Diamniadio où le sol instable n’en garantit pas la faisabilité? Le Centre Internationale Abdou Diouf y est couteux, revenu à 60 milliards. Au sujet du différend avec Arcelor Mittal, au finish notre pays s’est retrouvé avec 75 milliards négociés au lieu des 2.000 milliards du verdict. Quelle pure perte!», ajoute-t-il.

Le frère du président…

Et de poursuivre: «Pour ce qui est du pétrole, le frère du Chef de l’État allié à je ne sais encore quel toubab a décroché auprès de sa souveraineté gracieuse des contrats d’exploration finalement passés comme fonds de business sans avoir encore fait jaillir la première goutte du pétrole sénégalais. En conséquence, l’espoir suscité par le pétrole de notre pays a fini de plonger le Sénégal dans un endettement sans précédent. D’ailleurs notre pays a reçu une alerte du FMI dans ce sens. Par conséquent, notre enrichissement par le pétrole est en train d’être gravement compromis. Le Sénégal est en train de s’enliser. Avouons-le! Par conséquent, l’heure est au rassemblement des patriotes pour s’opposer objectivement. Mais difficilement».

Des problèmes en vue…

«Sur le plan politique, que de problèmes en perspectives avec le parrainage des candidatures à la présidentielle qui va passer comme lettre à la poste en procédure d’urgence à l’Assemblée Nationale. Préparons-nous à manifester contre cela devant le Parlement», conclut-il.

Lougawebmedias.com

Momar Diack SECK
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