L’OMS sur la nouvelle variante du virus de la COVID-19 : «Rien ne prouve que la nouvelle souche soit plus mortelle»

Le Royaume-Uni a signalé qu’une nouvelle variante se transmettait plus facilement mais rien ne prouve jusqu’à présent qu’elle soit plus susceptible de provoquer une maladie grave ou la mort», a déclaré hier le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, di­recteur général de l’Oms au cours d’un point de presse par visioconférence depuis Genève.

Tout au long de la conférence de presse, il a été beaucoup question de l’impact de cette nouvelle souche sur la réponse immunitaire des malades. Mais pour l’heure, l’Oms n’a pas noté d’aggravation de la maladie chez les patients infectés par cette souche variante.

Citant des données britanniques, les responsables de l’Oms ont déclaré qu’ils n’avaient aucune preuve que la variante rendait les gens plus malades ou était plus mortelle que les souches existantes de Covid-19, bien qu’elle semble se propager plus facilement. «Il n’y aura pas d’incidence sur les tests de dépistage qui ont plusieurs cibles», a ainsi détaillé Maria Van Kerkhove, chargée de la gestion de la pandémie à l’Oms, ajoutant que les scientifiques étudient présentement la réaction de l’organisme et de ses anticorps face au virus.

«Les virus mutent au fil du temps. C’est naturel et attendu», a ajouté de son côté, le Dr Tedros, rappelant que ces «derniers jours, de nouvelles variantes du virus de la Covid-19 ont été signalées en Afrique du Sud et au Royaume-Uni».

L’Oms indique être est en contact avec les responsables sanitaires britanniques et sud-africains au sujet de ces nouvelles variantes du virus. La nouvelle variante sur laquelle les autorités sanitaires britanniques ont tiré la sonnette d’alarme comporte notamment une mutation, nommée «N501Y». L’Afrique du Sud, qui a également signalé une variante problématique vendredi dernier, considère que cette mutation «N501Y» est à l’origine d’un plus grand nombre de contagions.

Et si la nouvelle souche a été détectée ou présente depuis septembre dernier, les informations sur cette variante ont été notifiées le 14 décembre à l’Oms. Et selon les données transmises à l’Oms par les autorités britanniques, l’arrivée de la nouvelle souche a coïncidé avec une hausse du taux de reproduction du virus de 1,1 à 1,5.

Ce qui veut dire qu’une personne en infecte une et demie en moyenne. Des développements qui ont fait que l’Oms tente à présent «de déterminer si ce changement provient de la variante elle-même», a expliqué Maria Van Kerkhove.

Dieyna SENE
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