L’activiste Guy Marius Sagna a éventré le deal de l’Etat du Sénégal qui avait dans un premier temps tracé le tronçon de la voie de dégagement nord (VDN) qui doit rallier Dakar à Saint Louis en passant par la côte nord. Les populations de Tivaouane Peulh avaient organisé une manifestation pour s’opposer à ce deuxième projet, l’année dernière.

Maintenant on en sait plus sur le litige qui a opposé les habitants de Tivaouane Peulh à certaines autorités. Pour le passage de la VDN qui doit traverser cette commune, l’Etat du Sénégal avait dans un premier temps ciblé un espace. Les personnes affectées par le projet avaient été déguerpies, certaines parmi elles n’avaient pas encore reçu d’indemnité.

A leur grande surprise, des géomètres qui se réclament des services étatiques sont revenus sous le prétexte que l’itinéraire de la voie de dégagement nord a été changé. Les géomètres ciblent un autre espace non loin du premier sans pour autant restituer le premier qui a été pris pour la réalisation d’un projet d’utilité publique

Selon certaines sources, des gros bonnets, politiciens, hommes d’affaires, personnalités religieuses s’en étaient accaparés. Ce fut une bamboula foncière des nantis qui chassent les populations de leurs maisons pour s’en accaparer. Ainsi à Tivaouane Peulh, un collectif pour dire non à cette forfaiture a été lancé. L’objectif de ce collectif est d’indemniser les personnes ayant subi des dommages par ce projet mais que l’itinéraire suit le premier trajet.

Fort de cette opposition, des personnes qui déclarent réclament étant promoteurs de ce projet , s’étaient violemment heurtées à la population. Mais selon certaines sources, des personnes tapies à la Présidence de la République avaient nié un changement du projet. Mais vu les informations qui ont été données par l’activiste, on sent nettement qu’il s’agit d’un projet bien monté à partir de la Présidence de la République.

Comme à l’accoutumée depuis Abdoulaye Wade, ce phénomène dont le modus operandi consiste à spolier des terres et d’en remettre une partie à des personnes influentes en guise de couverture, a été adopté dans la commune de Tivaouane Peulh. Dans un poste publié par Guy Marius Sagna, l’activiste soutient que plus de 2000 pères et mères de famille sont dans une psychose.

En 2017, soutient l’activiste, la DSCOS a tracé un tronçon qui va impacter des maisons et des propriétaires privés. « L’Etat revient plus tard pour changer l’itinéraire et va impacter 2000 maisons et des parcelles à usage d’habitation. Là où le premier tronçon doit passer n’a pas été restitué aux propriétaires. Il est vendu et donné à d’autres. Sur le premier tronçon où devait passer la VDN, le Président Macky Sall a donné une superficie de 9000m2 à Serigne Thierno Nourou Cheikh Omar Tall. Je suis persuadé que le porte-parole de la famille omarienne et président de l’association Renndo Cheikh Omar Foutiyou qu’est Serigne Thierno Nourou Cheikh Omar Tall ne connaît pas cette histoire antérieure aux 900m2 » a dénoncé Guy Marius Sagna. Mieux, il estime que Mahmoud Saleh, Directeur de Cabinet du Président Macky Sall a promis au marabout bénéficiaire qu’il va lui attribuer un titre foncie

Pour Guy, l’objectif de Macky Sall est de chercher une couverture en donnant des terres à des magistrats, des officiers, des chefs religieux. Ainsi dénonce l’activiste, cette mafia foncière a pour but de réprimer les ayant droit en cas de manifestation. « Lorsque les populations vont manifester, les forces de l’ordre vont les mater, les magistrats vont condamner ceux qui seront arrêtés et les religieux vont garder l’omerta  » fustige Guy Marius Sagna.

Pour rappel, en pleine euphorie du sacre des joueurs de l’équipe nationale de football, l’activiste avait alerté sur les parcelles octroyées aux Lions du football pour que cet acte ne soit pas un prétexte pour s’accaparer des terres

Hélas, quelques jours plus tard, les habitants de Ouakam, Yoff et Ngor qui ont toujours réclamé la paternité des terres, sont sortis dans la rue pour réclamer la restitution des terres. D’ailleurs, ils rappellent que leurs terres leur ont été prises pour la réalisation de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor. Déjà on se rappelle qu’avec la construction du statut de la Renaissance africaine, la communauté lébou avait montré son opposition poussant à l’État à la négociation pour trouver un consensus avec les habitants de ces quartiers traditionnels

Le Mandat