La liste de notre parti Pastef pour les législatives est publiée. Les candidats à la candidature non retenues doivent absolument surmonter leur déception, ce qui est partie prenante du don de soi dans l’engagement souverainiste.
Comme dit dans un article précédent « les difficultés et distorsions lors des candidatures à la candidature relèvent de contradictions secondaires qui doivent être surmontées pour résoudre concrètement la contradiction principale : gagner la majorité dont notre gouvernement souverainiste a besoin pour passer de la transition actuelle à la rupture avec le néocolonialisme et la transformation systémique pour le peuple et par le peuple ». L’enjeu majeur des législatives pour la 15éme législature est donc de doter le nouveau pouvoir souverainiste d’une majorité de députés souverainistes.
La liste de Pastef allie une majorité de fondateurs de Pastef initial au plan départemental et national avant la fusion, des alliés de la coalition Diomaye Président, des militants handicapés de première heure, des militants combatifs réprimés par l’autocratie libérale néocoloniale et des militants de la gauche révolutionnaire historique. Ces futurs députés doivent être à la fois les garants de la victoire présidentielle, les contrôleurs de l’action gouvernementale et les porte-paroles du peuple.
Se mettre en rang de bataille pour faire voter une majorité d’électeurs pour ne pas « vendre la peau de l’ours avant de le tuer » est maintenant la question posée et à résoudre. C’est seulement le soir du 17 novembre 24 qu’une fois que la démocratie du peuple aura parlé que nous pourrons crier victoire.
Même si l’opposition libérale et social-libérale néocoloniale défaite à la présidentielle est dans le désarroi, est paniquée et assommée, même si l’opinion publique est pour donner une majorité à notre président élu, nous devons tenir compte de la jauge de l’abstention pour mesurer le degrés d’adhésion des électeurs à notre projet de transformation systémique et de rupture avec la domination impérialiste.
La présidentielle a montré que le peuple a majoritairement exprimé à la fois son soutien au projet souverainiste mais aussi son rejet de l’autocratie libérale néocoloniale de Macky/APR/BBY. L’émigration piroguière, la cherté de la vie, les passifs sociaux et la dévastation des finances publiques et budgétaires hérités de l’État hors la loi de Macky/APR/BBY sont les premières équations à résoudre dialectiquement en lien avec le jet des bases de la transformation systémique et de la rupture.
Les institutions garantes de la re-mondialisation impérialiste prédatrice que sont les FMI/BM/OMC utilisent tous les moyens possibles et imaginables pour empêcher la réalisation de l’objectif de la souveraineté nationale monétaire, budgétaire, diplomatique et stratégique. Les compromis nécessaires tenant compte du rapport réel des forces entre notre camp souverainiste et le camp néocolonial au plan national et international doivent être inscrits dans la trajectoire du mouvement complexe vers le but souverainiste.
La « transformation systémique » ne se réduit donc pas seulement à la lutte contre la mal-gouvernance, la corruption, le népotisme, la gabegie, les détournements de denier publics et donc l’appropriation privée et personnelle des finances publiques. Elle consiste à souverainiser l’appareil d’État né comme État néocolonial comme prolongement sous une nouvelle forme l’État colonial.
La « rupture » promise nécessite de préparer le peuple à une confrontation inévitable avec l’impérialisme qui ne peut en aucun cas être un « partenaire » à travers les institutions de Brettons Woods (FMI, BM, OMC) avec nos pays, nations, peuples dominés et pillés.
La transition vers la souveraineté nationale est une phase préparatoire dans la longue marche vers l’étape de la transformation systémique et la rupture qui mettent fin à la présence des bases militaires françaises, au franc colonial CFA, à l’accaparement des secteurs clefs de l’économie nationale par les Monopoles capitalistes françafricains, eurafricains et usafricains et aux pillages des richesses nationales de la mer, du sol et du sous sol de notre beau pays. Transformation systémique et rupture contre l’oppression nationale du Sénégal et des Sénégalais, c’est renouer avec le processus de développement endogène que l’esclavage, puis la colonisation et le néocolonialisme ont stoppé pour nous arriver comme derniers wagons à la locomotive de la « globalisation » de l’économie mondiale sous hégémonie de la triade impérialiste pilotée par l’impérialisme états-unien depuis 1945 après les périodes anglo-françaises du XIXéme et première moitié du XXéme siècles.
Cette préparation du peuple à la transformation systémique et la rupture est à la fois la tâche des politiques présidentielle et gouvernementale, du parti Pastef et alliés et des députés souverainistes pour lesquels nous appelons à voter majoritairement.
Les publications en cours des audits centraux et sectoriels participent de la préparation des redditions nécessaires des comptes de la mal-gouvernance libérale néocoloniale de Macky/APR/BBY et de la victoire électorale du 17 novembre 2024.
Les actions judiciaires en cours pour faire rendre gorge aux voleurs de la République éclairent le peuple sur la gabegie, le népotisme et les détournements de la bourgeoisie bureaucratique d’État.
La présence sur la liste de Pastef de candidats à la députation de militants accusés mensongèrement de « forces spéciales » que l’ironie populaire tournait en dérision comme « farce spéciale » est un acte symbolique pour que la vérité, toute la vérité soit faite, au-delà de la diversion de la loi d’amnistie, par la justice pour défendre leur dignité et leur honneur.
Notre victoire aux législatives n’est qu’une étape vers notre future victoire aux futures élections locales que le prochain 1er congrès et de fusion du sommet à la base dans Pastef doit démocratiquement préparer.
Alors, tous ensemble dans l’unité, mobilisons nous tous, candidats choisis et non retenus, militants de Pastef initial et récent issu de la fusion du sommet à la base pour prolonger dans les urnes la présidentielle 2024.
Diagne Fodé Roland