L’exercice de la citoyenneté, entre peur et compromission ? Par Tamba Danfakha

L’état c’est le Président de la République, son gouvernement, l’assemblée nationale et la justice.

Les sénégalais sans postes de responsabilités dans ces institutions sont les citoyens.

Ces citoyens se regroupent dans des syndicats, des associations à buts non lucratifs ou des partis politiques pour défendre leurs intérêts et leurs droits.

En théorie, l’état est au service de l’intérêt général.

A ce titre, il subit des pressions sous forme de manifestations de rues, de désobéissance civile ou de dénonciation quand il abuse de ses pouvoirs ou manque à ses devoirs.

En pratique, l’état est au service d’une minorité qui incarne des responsabilités en son ceint.

Et, pour protéger les intérêts de cette minorité inconsciente, l’état transforme des citoyens vigilants en ennemis publics numéros 1 qu’il peut, ainsi, réprimer, emprisonner et exiler ou marginaliser sans coup férir.

L’état, grâce au mensonge, à la corruption, à l’intimidation ou à la violence finit par éteindre chez les citoyens toute envie de lui exiger des comptes.

Par peur ou par compromission, les citoyens renoncent à exercer le minimum de droits que la constitution leur garantit ou préfèrent s’occuper de problèmes secondaires.

Ainsi, on peut marcher pour la Palestine, mais pas pour la Casamance qui est économiquement asphyxiée, ni pour nos universités qui sont fermées pour des raisons politiciennes.

De même, on peut marcher ou se battre pour un homme politique, mais pas contre le chômage.

Face au chômage et à ses corollaires que sont, entre autres, la pauvreté et l’insécurité, chacun croit qu’il faut juste se concentrer sur son propre sort et se faire tout petit pour que quand l’orage va éclater ce soit sur la tête du voisin.

Hélas, quand l’orage éclate, il pleut des torrents d’eau qui finissent par emporter tout sur leur passage.

 

Les terroristes du Sahel sont puissants à cause du chômage qui jette dans leurs bras des milliers de jeunes désœuvrés et désespérés.

 

Comment pouvons-nous dormir la conscience tranquille en sachant que 94% de nos semblables qui travaillent ne peuvent ni être sûrs de percevoir un revenu en fin de mois, ni avoir droit à des congés, ni à une prise en charge médicale, ni à une retraite parceque n’ayant ni contrat de travail, ni couverture sociale ?

Et, quand je dis qu’il faut éradiquer le chômage au Sénégal en cinq ans, il y a toujours certains qui se croient assez malins pour me dire que c’est impossible.

Mais, on a pas besoin que nos souhaits soient possibles, il nous suffit d’y croire pour que notre imagination et nos volontés fassent le miracle.

Oui, le temps de l’Afrique est arrivé, mais pourquoi, donc, les africains dorment ou acceptent de se faire endormir, préférant gaspiller leurs énergies dans des indignations stériles ou à poser de faux problèmes ?

 

il est tard, il est temps de se réveiller !

 

Par Tamba Danfakha

Candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024

Dieyna SENE
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