Le PDS face à son avenir : plaidoyer pour une refonte nécessaire »

La célébration des cinquante ans d’existence du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a constitué un moment historique pour certains responsables politiques de cette formation, notamment les membres de l’Alliance « Sauvons le PDS ». Ils ont profité de cette occasion pour faire un diagnostic des problèmes qui minent le parti, tout en plaidant pour une refonte afin de reconquérir le pouvoir.

Pour retrouver le pouvoir, le PDS a besoin d’un nouveau souffle avec une révision de son fonctionnement, selon Saliou Dieng, actuel chargé des structures du parti et député à l’Assemblée nationale.

Tel est le sentiment du Collectif « Sauvons le PDS », dirigé par Ndiogou Malick Dieng, qui regroupe des responsables politiques frustrés par le mode de fonctionnement actuel du parti. Cette déclaration a été faite lors de la célébration de l’anniversaire du parti, en présence de plusieurs personnalités dont l’ancien président du Groupe parlementaire libéral Doudou Wade et d’anciens ministres comme Joseph Ndong.

Pour Mohamed Djibril Wade, maire libéral de Biscuiterie, « le PDS doit être ressuscité avec un dialogue sans complaisance sur ses problèmes. Il faut que nous apprenions à nous réinventer et à changer de stratégie si nous voulons consolider l’héritage de notre mentor Abdoulaye Wade. Et pour ce faire, nous devons nous dire la vérité avec respect et politesse ».

Il a également lancé un appel à Karim Wade : « Nous demandons à Karim Wade de prendre ses responsabilités pour éviter que le parti sombre. Il y a des personnes qui le trompent. Nous devons faire revivre le parti, car ce qui s’est passé lors des dernières élections législatives doit nous inciter à une relecture. C’est la première fois que nous participons à une élection législative sans avoir notre propre groupe parlementaire ».

Ndiaga Diaw, coordonnateur du Collectif « Sauvons le PDS », partage cet avis : « Si le PDS veut retrouver sa place sur la scène politique, une refonte est nécessaire. Pour ce faire, il faut d’abord réconcilier tous les membres du parti et ensuite mettre les bonnes personnes aux bons postes dans les structures. Nous avons l’obligation de protéger ce parti et l’héritage d’Abdoulaye Wade qui a tout donné au PDS. Nous ne devons pas suivre les autres partis. Le PDS doit être debout et vivant, avec sa propre liste pour les législatives ».

Ces responsables déplorent les problèmes qui affectent les structures du parti et expliquent : « Dans toutes les fédérations, c’est la minorité qui dirige la majorité, ce qui est inacceptable. Les opérations de renouvellement se font par parachutage. Les dirigeants actuels du parti écartent les fidèles membres, et c’est Saliou Dieng, chargé des structures, qui a causé cette catastrophe, contrairement à son prédécesseur Lamine Thiam, qui a toujours dirigé sans problème ».

 

Avec L’As

Oumou Khaïry NDIAYE
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