Le FMI est-il vraiment la solution ? Par Magaye Gaye

Une délégation du Fonds Monétaire Internationale est annoncée à Dakar à compter de ce vendredi 26 avril..

La question est de savoir si le nouveau pouvoir sénégalais doit maintenir le statu quo sur les méthodes de coopération expérimentées jusqu’ici par les différents gouvernements sénégalais qui se sont succédés depuis les indépendances ou s’il faut changer de cap en comptant prioritairement sur nos propres forces.

 

Il faut dire que les conclusions de ces organismes sont classiques avec le même objectif infime: soutenir la viabilité de la dette.

Les nouvelles autorités ne devaient pas accepter une quelconque recommandation tendant à supprimer progressivement les subventions sur l’énergie.

Le FMI est toujours passé à côté de l’essentiel dans ses programmes avec l’état du Sénégal

 

Il faut rappeler que les formulations de programme avec le FMI ont jusqu’ici  effleuré les vrais problèmes structurels du Sénégal en proposant plutôt des solutions conventionnelles paradoxales et peu efficaces en quelque sorte des leitmotivs du genre : atteindre une croissance soutenue et inclusive tirée principalement par le secteur privé (lequel du reste est très faible au Sénégal) renforcer la stabilité macroéconomique par le maintien de la viabilité des finances publiques et la gestion prudente de la dette  (alors que le même FMI est peu regardant sur la qualité des projets financés et de la dépense publique), construire des infrastructures modernes alors que le pays évolue dans un contexte de très faible production nationale et de chômage.

Or, la vraie réflexion devait tourner autour de comment rendre moins vulnérable l’économie sénégalaise grâce à des stratégies plus résilientes fondées sur une remise en cause intégrale du caractère extraverti d’une économie dont les problèmes  sont connus et ont pour noms: faiblesse des exportations de produits à haute valeur ajoutée, dépendance vis-à-vis vis de segments comme le blé, le riz et le pétrole, fleurons industriels en difficulté, une économie peu compétitive et innovante, qui continue de dépendre d’une monnaie le FCFA qui handicape son essor. Sans oublier un budget composé dans sa grande partie de dépenses de fonctionnement, une économie faiblement financée, gangrenée par la corruption et où les capacités d’impulsion de l’État restent insuffisantes.

il est curieux de remarquer que le plaidoyer du FMI est bâti autour des efforts à faire par les ménages et les entreprises grâce à l’arrêt des subventions. Il est rare de constater des recommandations allant dans le sens d’appeler l’Etat à réduire son train de vie propre.

 

Le Sénégal peut-il vraiment se passer du FMI ?

Ce scénario est tout à fait possible mais demande un minimum de volonté politique

Le Sénégal peut bien se passer des interventions du FMI. Comment?

La note complète disponible sur demande sur le 00 221 77 245 07 58

 

Magaye Gaye

Mamadou Nancy Fall
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