Le fils du Khalife général des Layennes sur la gestion de la Covid-19 : « Les autorités étatiques ont commis un faux départ »

Les autorités sanitaires ont commis un faux départ dans la lutte et la gestion de la prise en charge de la pandémie de Covid-19. Et ce faux départ est lié en grande partie à la mauvaise communication. Ce constat est du fils du Khalife général des Layennes, Idrissa Laye. Selon lui, ce faux départ est aussi le fruit de la malhonnêteté de certaines autorités gouvernementales, sanitaires et religieuses qui misent beaucoup sur les privilèges au lieu de se fier à la santé de la population. Il s’exprimait en marge de la Journée dédiée à Seydina Issa Roukhou Laye et à son Khalife général Ablaye Thiaw Laye, qui est célébrée depuis 15 éditions le 1er mai, où il demande aux gens de se ressaisir pour remporter la bataille.
Il a profité de cette journée pour demander aux fidèles musulmans de retourner vers Dieu pour implorer son pardon en s’adonnant à la lecture du Saint Coran afin de vaincre cette pandémie qui a réussi à faire le tour du monde, avec plus de 230 000 décès. Il a demandé par ailleurs, aux populations de rester chez elles pour éviter la propagation du virus à corona. « Les cas communautaires, c’est comme des balles perdues qui peuvent atteindre n’importe quelle cible. Donc je vous exhorte à rester chez vous », a conseillé le fils du Khalife général des Layennes.
De l’avis du chef religieux, pour gagner la bataille de la prévention, les autorités doivent prendre exemple sur Seydina Issa Roukhou Laye, à qui, la « médaille d’honneur des épidémies » lui est décernée par les colons français de par sa position et sa contribution dans la prise en charge de la peste de 1914. « Il a avait pris les devants en instaurant des mesures allant de l’interdiction des rassemblements, à l’isolement des malades (quarantaine) et à leurs nourritures », a expliqué Idrissa laye. Cette médaille a été créée le 31 mars 1885 par les Français.
Ainsi, il a salué les efforts des différents chefs religieux et leur participation à l’effort de guerre pour endiguer cette maladie. « Nous devons montrer le bon exemple dans ce pays en respectant les mesures prises par les autorités sanitaires. Mais aussi, nous devons dire la vérité à nos disciples », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « Tout ce qui nous arrive aujourd’hui, c’est l’œuvre Dieu. Donc retournons à Lui pour sauver la face ».
Pour ce dernier, comme le prophète avait réussi sa mission, il prie également pour que le chef de l’État, l’opposition, les chefs religieux réussissent leur tienne, en cultivant le pardon et en prônant le dialogue dans l’honnêteté. « Aujourd’hui, c’est à nous de réussir la nôtre en boutant cette pandémie hors de nos frontières », lance-t-il.
Parlant des mosquées qui sont fermées depuis deux mois, ce dernier salue cette décision prise par les autorités pour limiter les dégâts, bien que les mosquées sont des maisons de Dieu. Et appelle les jeunes à respecter les mesures établies par les autorités sanitaires, dans la discipline et de prendre soins de tout ce qu’ils entreprennent.

Saër DIAL

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