La Côte-d’Ivoire donne l’exemple au Sénégal: l’Etat restreint l’utilisation des véhicules à 2, 3 ou 4 roues sur certains axes routiers

Le transport urbain à Abidjan, ville peuplée d’environ 5 millions d’habitants, est concentré sur le réseau routier. Malgré la disponibilité d’un transport en commun relativement organisé, les routes connaissent des flux importants d’engins roulants qui occasionnent souvent des accidents, informe Ecofin.

A travers un décret adopté le mercredi 15 décembre, le gouvernement ivoirien, réuni en Conseil des ministres, restreint l’utilisation des motos, tricycles et autres véhicules à 2, 3 ou 4 roues sur les réseaux routiers structurants du pays.

« Le Conseil a adopté un décret réglementant la circulation des motocyclettes, cycles, cyclomoteurs, tricycles, quadricycles et vélomoteurs à des fins de transport sur les voies routières ouvertes à la circulation publique », peut-on lire dans le communiqué final du Conseil. Lequel précise que les artères concernées par la réglementation sont « les axes routiers interurbains et intercommunaux, et la circulation sur les autres voies routières ouvertes à la circulation publique ».

Un bel exemple pour le Sénégal qui sort en début décembre d’une dure grève des transports, car la décision qui, à la base, est une initiative du ministère des Transports du pays, avait fait l’objet d’un atelier qui a réuni en août dernier les acteurs du secteur autour de la faisabilité de cette feuille de route.

L’Agence rappelle que l’adoption de cette mesure intervient dans un contexte où ces types de véhicules sont généralement concernés par les cas d’accidents routiers qui se produisent sur les voies publiques. Les statistiques avancées par le gouvernement indiquent qu’environ 68% des accidents de la route impliquent ces engins à deux (2), trois (3) ou quatre (4) roues.

La mise en œuvre de cette initiative, qui a pour objectif de renforcer la sécurité routière et de fluidifier la circulation dans la capitale Abidjan et ses périphérie, suscite néanmoins des interrogations quant à la densité et la praticabilité des réseaux routiers auxiliaires aux axes structurants visés par le décret. De même, des inquiétudes persistent quant à la capacité actuelle du transport en commun (public comme privé) à contenir les besoins en transport qui naîtront des restrictions opposées à ces formes de transport.

 

Pape Ismaïla CAMARA
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