Keur-Massar : Les 100 millions F CFA de dettes de la Cmu met à genou le district

Le district de santé de Keur-Massar qui est le deuxième plus grand district de par sa démographie après celui de Touba, est confronté à d’énormes difficultés et risque d’être asphyxier par la dette de la Cmu qui s’élève à plus de 100 millions F CFA. Si rien n’est fait pour éponger cette arriérée, il sera bientôt complétement à genou.

À quand la fin du calvaire des hôpitaux et autres centres de santé et districts ? Voilà la question que se pose depuis un certain les techniciens de ce secteur et les citoyens lambda pour essayer de comprendre ce que cachent les programmes de gratuité de l’État du Sénégal. La Cmu qui était censée d’offrir au Sénégalais des soins médicaux de qualité pouvant permettre d’atteindre une émergence sanitaire, est devenue aujourd’hui un « goulot d’étranglement » pour les établissements sanitaires. Pour le district de Keur-Massar seulement, qui est le deuxième plus grand du Sénégal après Touba et englobant plus de 600 000 Hbts, la dette de la Cmu est estimée à 100 millions F CFA soit l’équivalent de 17 mois à rembourser (dix mois de l’année 2017 et sept mois de 2018).

Ces retards notés sur le remboursement des dettes, selon Dr Bouna Ndiaye, médecin-chef district sanitaire de Keur-Massar, si elles ne sont pas épongées le plus rapidement possible, peuvent engendrer une asphyxie, sinon une mort de cet établissement. Ce que ne souhaite pas le personnel de cet établissement sanitaire qui polarise 16 postes de santé. Même si le gouvernement a tenté de faire efforts pour régler cette situation, il reste toujours des failles. Il s’exprimait en marge de la clôture de la caravane de la Pna en partenariat avec l’Ajspd dans les régions de Diourbel, Kaffrine et Dakar.

Pour mettre un terme à cette macrocéphalie, le district de Keur-Massar est scindé avec la création d’un deuxième district au niveau de Yeumbeul qui va couvrir désormais les communes de Yeumbeul-sud et Yeumbeul-nord. Pour celui de Keur-Massar, il prendra en charge la commune qui porte son nom et celle de Malika. Cette séparation a permis d’avoir au niveau de chaque district 300 000 hbts, tout en partageant les tâches et de rapprocher davantage les populations. Parlant du fonctionnement de l’initiative « Yeksi Naa) dans sa globalité ce dernier de préciser qu’ils n’ont aucune dette. Tout l’argent a été remboursé. « Nous avons adopté un système qui nous permet de préfinancer les médicaments dès leur arrivée », a-t-il déclaré.

Avant de préciser : « Notre dette, c’est vis-à-vis des postes de santé qui ont aussi des dettes vis-à-vis de la Cmu ». Concernant les dettes toujours, rien pour le district de Yeumbeul et entre mars et avril, il doit 9 millions F CFA au district de Keur-Massar. « Nous sommes en train de faire la situation des autres postes dont la dette doit avoisiner les 20 millions F CFA. « Nous avons 75% de disponibilité des produits au cours du premier trimestre 2018.

Actuellement nous avoisinons les 80% de disponibilité », a-t-il expliqué, tout en affirmant qu’il n’y a jamais eu de ruptures pour les produits d’importance vitale. Concernant la contraception préventive qui permet de réduire d’un tiers la mortalité maternelle et infantile soit 33% tous les médicaments sont disponibles au niveau du district. Le Sénégal qui était à 11 % de taux de contraceptive avant les finances, est actuellement, selon toujours Dr Ndiaye, à 18 %. Ce qui a permis le Sénégal de gagner 4 points grâce à ce programme. « Pour les autres indicateurs, le taux des consultations et des Cpn, 3 points ont été gagnés entre 2017 et 2018. Pour l’achèvement Cpn de 2017, le Sénégal était à 45 %, avant d’atteindre aujourd’hui les 50 % » note-t-il. Avant d’affirmer : « Pour les femmes qui ont correctement les Cpn, nous sommes autour des 75 %. Au départ, nous étions à 72 % ». Au début du programme, le Sénégal était à 68 % pour l’achèvement des Cpn pour atteindre les 75 % aujourd’hui.

Saër DIAL

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