CULTURE ET DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE : Sensibilisation des communicateurs traditionnels

Après la conférence régionale sur le thème « Culture, communication et dividende démographique », tenue en Guinée, du 7 au 9 mai 2018, l’Unfpa en partenariat avec le ministère de la Culture, organise depuis hier et 8 août une conférence nationale pour sensibiliser davantage le potentiel des communicateurs traditionnels. Ceci, dans le but d’accélérer le rythme de la transition démographique et l’atteinte du dividende démographique dans les pays de la sous-région sahélienne.

Toute la crème des communicateurs traditionnels que compte le Sénégal, dans le cadre de la restitution des conclusions et recommandations de la conférence régionale sur culture, communication et dividende démographique tenue du 7 au 9 mai de l’année courante en Guinée, s’est réunie hier à Dakar pour tenter d’accélérer le rythme de la transition démographique et l’atteinte du dividende démographique dans les pays de la sous-région sahélienne. Cette rencontre qui a réuni une soixantaine d’acteurs, communicateurs traditionnels du Réseau des communicateurs traditionnels sur la population et le développement, religieux, chefs coutumiers, les leaders d’opinions et les ministères sectoriels, est une occasion pour les sensibiliser davantage sur l’utilité de la communication traditionnelle vis-à-vis des populations.

Durant trois jours ((6-8 août 2018), de nombreux thèmes allant de la culture, du développement, du dividende démographique, de la santé de la reproduction, de la violence basée sur le genre feront l’objet de beaucoup de discussions. Pour Cécile Compaoré Zoungrana, représentant Résidente Unfpa, prenant la parole à cette occasion a fait part que la culture et la communication sont « deux piliers fondamentaux » dans toute politique et tout programme de développement qui cherche à impliquer les populations à la base et à répondre à leurs aspirations présentes et futures. Selon elle, le Plan stratégique (2018-2022) mis en place par l’Unfpa pour assurer l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de reproduction, en mettant l’accent sur les femmes, les adolescents et les jeunes, s’est fixé trois résultats transformateurs.

Il s’agit de zéro décès maternels, zéro besoins non satisfaits en planification familiale, zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste. « Nous ne pouvons réaliser des objectifs sans intégrer la culture et la communication dans nos stratégies et interventions », a-t-elle insisté. Même si la pratique de l’excision et des mariages d’enfants persistent au Sénégal, cette dernière de préciser : « Près dune fille sur trois est mariée avant l’âge de 18 ans et que la prévalence de l’excision des filles âgées de moins de 15 ans est de 14% ». Et d’ajouter : « Nous ne pouvons pas atteindre ces défis si nous n’intégrons pas la culture et la communication. Les communicateurs traditionnels ont un important rôle à jouer pour améliorer la santé des jeunes filles et des femmes. Raison pour laquelle, nous allons les accompagner pour renforcer leurs capacités ».
Abdou Aziz Mbaye, coordinateur du Réseau des communicateurs traditionnels sur la population et le développement, prenant la parole à son tour, a fait savoir que le Réseau des communicateurs traditionnels, 20 ans sa création par l’Unfpa, continue sur sa même démarche. « Il a toujours eu pour objectifs le développement durable, la protection de l’environnement », a-t-il noté. Selon lui, l »e dividende démographique nous permet d’accompagner nos dirigeants dans le cadre du capital humain ».
En outre, il est prévu la mise en place d’un réseau régional des communicateurs traditionnels, au courant du dernier trimestre de 2018, lors d’une conférence régionale ici à Dakar.

Saër DIAL

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