Je suis Rebecca Vincent, la directrice des campagnes internationales de Reporters sans frontières. Je vous écris en direct du Tribunal pénal central de Londres où je suis actuellement la troisième semaine de l’audience d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis.
Suite aux strictes restrictions d’accès, RSF est la seule ONG à avoir réussi à suivre l’audience du fondateur de Wikileaks. Avant-hier, j’ai pu ainsi assister au témoignage bouleversant du professeur Michael Kopelman, neuropsychiatre et premier expert médical à être entendu à la barre.
Le professeur Kopelman a évoqué la sévère dépression de Julian Assange, son anxiété, ses fréquentes pensées suicidaires, ses hallucinations auditives, son stress post-traumatique et ses inquiétants troubles du sommeil. Il a dépeint une vulnérabilité extrême. Selon le professeur, Julian Assange est assailli de centaines de pensées suicidaires par jour et trouvera très probablement une manière de passer à l’acte s’il est extradé vers les États-Unis.
Ce témoignage vient confirmer le besoin urgent de libérer Julian Assange. RSF est convaincue qu’Assange doit être libéré sans conditions, que les accusations qui pèsent sur lui doivent être abandonnées et que son extradition doit être empêchée. Il s’agit, comme l’a expliqué avec conviction le professeur Kopelman, d’une question de vie ou de mort. Nous continuerons à suivre de près son audience et à mobiliser le plus largement possible pour obtenir sa libération !
À propos de notre campagne de soutien à Julian Assange, RSF a récemment subi une attaque de la part d’un spambot visant tout particulièrement le formulaire de la pétition #FreeAssange. Des dizaines de milliers de fausses signatures ont simultanément inondé la pétition et d’autres zones du site dans le but de discréditer notre travail. Nous avons immédiatement pris les mesures nécessaires pour rétablir la situation et sécuriser le système de pétition. Aucune donnée de signataire n’a été récupérée ni compromise durant cette attaque malveillante.
Nettoyée, la pétition #FreeAssange rassemble à ce jour 82 000 signatures obtenues avant l’attaque du spambot. Nous avons besoin de vous aujourd’hui pour remplacer les fausses signatures par des vraies et doubler le nombre de soutiens ! Partagez le plus possible notre appel et nous tenterons à nouveau de remettre vos signatures aux autorités britanniques au 10 Downing Street à Londres au terme de l’audience.
Nous ne laisserons pas cette attaque informatique entamer notre mobilisation – bien au contraire ! Nous sommes plus que jamais déterminés à obtenir la libération de Julian Assange et à empêcher son extradition.
Merci pour votre aide et votre soutien indéfectible !
