Guy Marius alerte sur l’arrestation des membres de l’opposition : «Il faut le dire, ce troisième mandat va amener la guerre civile au Sénégal»

Ils sont plus d’une cinquan­taine de membres ou sympa­thisants du parti Pastef à être sous les liens de la détention. Et ces arrestations, Guy Ma­rius Sagna et Cie l’ont déploré en relevant une justice «à deux vitesses» pour alerter l’opinion nationale et interna­tionale sur ce qui se passe pré­sentement au Sénégal. «Nous prenons en témoin la popula­tion sénégalaise.

Des militants de l’Alliance pour la Répu­blique sont en train de faire circuler nos numéros, nos adresses dans des panels. Ce qui est grave dans cette af­faire, c’est que même les nu­méros et adresses des leaders de l’opposition de Dakar sont concernés. C’est comme ça qu’ils font pour persécuter les gens. Et il les kidnappent de­vant chez eux ou dans la rue. Ce sont des actes à bannir dans une société bien organi­sée avec des lois et règle­ments», a indiqué Guy Marius Sagna.

Il explique que ses semblables et lui sont a1 même de leur faire subir la même pression. «Pourtant, nous aussi on peut faire la même chose et dévoi­ler leurs adresses et numéros téléphones. Toute cette situa­tion est provoquée par une volonté d’instaurer la terreur, pour imposer le troisième mandat qui est illégal. Il faut le dire, ce troisième mandat va amener la guerre civile au Sé­négal. Il faut savoir raison gar­der. Car, nous ne laisserons pas faire. Ce troisième mandat est la raison de cet acharne­ment, ces arrestations tout azimut et la coupure du signal de Walfadjri. Mais cela doit cesser», tonne le parlemen­taire.

«Le gars est en train de s’armer et de recruter pour installer la peur, mais il ne sait pas que les Sénégalais ne sont pas des peureux»

Le député de la coalition Yewwi Askan Wi d’appeler les autorités étatiques à se ressai­sir. «Macky Sall et ses compa­gnons doivent arrêter cette forfaiture. Car, notre patience à des limites et nous sommes las d’être patients et d’encais­ser sans broncher. Qu’ils sa­chent que notre tolérance à des limites, surtout avec leurs arrestations ciblés et arbi­traires», martèle Guy Marius Sagna, d’un ton ferme.

«Les membres du FRAPP France Dégage trouvent qu’il n’est pas important de se bat­tre uniquement pour la libéra­tion de Hanibal Jim, mais il faut se battre pour la libéra­tion de tous les otages poli­tiques. On va organiser des manifestions pour leur libéra­tion. Notre combat sera de montrer que les arrestations des membres de la société ci­vile et des membres des partis de l’opposition sont directe­ment connectées à une vo­lonté manifeste de nous imposer un troisième mandat illégal», a-t-il dit.

«Alors, aujourd’hui, la seule lutte qui mérite d’être menée, c’est celle contre le troisième mandat et contre l’instrumen­talisation des institutions, no­tamment celle de l’institution judicaire qui est en train d’être utilisée pour mater l’opposi­tion et des membres de la so­ciété civile. Le Sénégal est de­venu comme un jeu de ludo. Ils ont libéré Abdou Karim Gueye, Cheikh Omar Diagne pour ensuite arrêter d’autres personnes. Ils libèrent un groupe et deux jours après ils arrêtent un autre groupe. C’est le moment alors de lan­cer le ‘’#Je suis encore libre’’». Car, nous sommes tous en sursis. La réponse est de connecter cette lutte à #Non au troisième mandat#», in­dique-t-il.

«L’institution judicaire est en train d’être utilisée  pour mater l’opposition et des mem­bres de la société civile»

Guy Marius Sagna en a pro­fité pour dénoncer la souf­france des Sénégalais.

«La vie est chère. Les gens souffrent de la mauvaise gestion des ressources de notre pays. La spoliation foncière disperse des familles. C’est là où devait se trouver le combat. Mais une question de troisième, c’est un recul démocratique. Alors, on va connecter tous ces problèmes. Et on va mener un seul et unique com­bat. C’est un cocktail Molotov qui va nous permettre de bâtir une résistance, pour dire non au troisième mandat et éviter la guerre civile que cela peut mener. Car, le gars est en train de s’armer et de recruter pour installer la peur, mais il ne sait pas que les Sénégalais ne sont pas des peureux», fera-t-il savoir.

Ainsi, une marche pour la libération du rappeur-activiste Nit Doff dont le point de chute est de­vant les portes du ministère de la Culture est prévue de­main mercredi, selon les orga­nisateurs de cette conférence de presse.

Dieyna SENE
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