Grève du secteur des transports : Ce point d’achoppement sur 3 réclamations qui divise l’Etat et les transporteurs

La réunion tenue, vendredi 20 janvier 2023, à Diamniadio, entre acteurs des transports terrestres, en grève et la tutelle ré­vèle ses secrets. A la suite de cette rencontre entre le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, entouré de ses principaux collaborateurs, et l’Intersyndicale des Transports routiers du Sénégal (ITRS), une plateforme revendicative des acteurs a été présentée aux représentants de l’Etat. Vox Populi

Celle-ci comprend trois points. Il s’agit de «la poursuite des discussions sur les points ouverts lors de la grève des transporteurs routiers de décembre 2021 ; la refonte des 23 mesures prises par le Conseil interministériel sur la sécurité routière du 09 janvier 2023 et la mise en place d’un comité permanent de dialogue entre le ministère en charge des Transports et les syndicats des transporteurs routiers, pour le suivi régulier et l’évaluation permanente des accords entre les deux parties».

La refonte desdites 23 mesures prises par le Conseil interministériel sur la sécurité routière du 09 janvier 2023 a été le point de désaccord entre la tutelle et l’ITRS, principalement composée par le Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS) dirigé par son Secrétaire général Alas­sane Ndoye et l’Union des routiers du Sénégal (URS) conduite par son Secrétaire général Gora Khouma, informe un communiqué parvenu à la rédaction.

Dans ledit document, il est signalé la volonté ferme de l’Etat de maintenir les 23 mesures prises à l’issue du Conseil interministériel sur la sécurité routière du 09 janvier 2023. «Le ministre Mansour Faye a expliqué que le Gouvernement reste déterminé à les faire appliquer, en raison de la nécessité urgente et impérieuse de réduire les accidents de la route. Toutefois, il manifeste son ouverture au dialogue, sa disponibilité constante et celle de tous les services de son département ministériel à discuter avec les partenaires sociaux du secteur».

A en croire Mansour Faye et ses collaborateurs, «des discussions avec les acteurs routiers ont déjà amené l’État à consentir des dérogations dans la mise en oeuvre desdites mesures prises. A titre d’exemple, le démantèlement des porte-bagages sur les véhicules de transport public de voyageurs ne sera effectif que dans un délai d’un an ; la mise en œuvre de la mesure relative à la durée d’exploitation des véhicules de transport public (20 ans pour les véhicules de transport de voyageurs et 25 ans pour les gros porteurs) bénéficie d’une période dérogatoire de deux ans».

Pour les deux points de cette plateforme revendicative, les deux parties se sont accordées. Cela est ressorti du communiqué. «Le ministre Mansour Faye a affirmé son accord sur les points 1 et 3 de la plateforme revendicative. Mais, il a tenu à indiquer que les échanges, qui devraient être permanents, seraient facilités si tous les transporteurs sénégalais étaient mieux organisés et regroupés dans une entité telle que le Conseil national des Transports terrestres (CNTT) créée par la loi n° 2020-25 du 03 juillet 2020 portant orientation et organisation des Transports terrestres», renseigne la tutelle.

Vox

Saphiétou Mbengue
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