Gestion des inondations et assainissement Les plans de l’Onas pour soulager les Sénégalais

La situation est préoccupante. Elle hante le sommeil de tous, les populations, l’Etat y compris. Les dernières fortes pluies du 5 août dernier qui se sont déversées sur l’ensemble du territoire national, occasionnant des dégâts matériels importants etla perte en vies humaines, ont poussé les autorités étatiques à renforcer davantage les dispositifs de gestion des inondations et de l’assainissement. L’Observateur

Dr Ababacar Mbaye, Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, a révélé hier qu’avec l’appui du président de la République, l’Onas a acquis du matériel de curage et d’aspiration des boues de vidange, des véhicules de dépannage et d’entretien et du matériel de gestion des eaux pluviales dont des motopompes à haut débit.

Dr Mbaye est aussi largement revenu sur la complexité de l’assainissement ne facilitant pas l’évacuation des eaux usées et pluviales dans certaines zones. Non sans dénoncer «l’obstruction des canaux par les ordures ménagères, gravats, plastiques, carcasses d’animaux etle non désensablement des voiries, les branchements clandestins dans les réseaux d’eaux usées, l’engorgement des réseaux d’eaux usées par les eaux de pluie, le problème d’accès des réseaux dans certaines zones retardant les interventions et l’urbanisation non contrôlée assimilé à l’aménagement de zones d’habitations dans des bas-fonds et obstruction des voies d’eaux.

Il a ainsi listé les actions et les différentes stratégies menées pour libérer les populations sous menace des eaux.

L’Onas, dit-il, a procédé à l’augmentation de la capacité de pompage de 2 000 m³/heure en sus des 6 000 m³/heure existant, soit une capacité cumulée de 8000 m³/heure.

« Nous avons procédé à la sécurisation de l’alimentation électrique de la station de pompage du bassin de la Zone de Captage par la mise en place d’un groupe électrogène de secours de 200KVA en plus de celui de 500KVA existant. Le mur du bassin d’écrêtage sur les parties effondrées a été réparé. Il faut dire que ce mur-là sert de protection, mais son objectif n’est pas de stocker les eaux. Nous enlevons au quotidien les déchets solides qui retardent l’évacuation des eaux pluviales vers ce bassin par l’obstruction des pompes et des grilles», a-t-il indiqué.

Dr Ababacar Mbaye apprend que les déclarations de bouchons par les usagers sont passées de 9 000 pendant la saison sèche à 15 000 pendant la saison des pluies. Pour une bonne lutte contre les inondations, le Dg de l’Onas demande aux collectivités territoriales de s’investir dans la sensibilisation, le désensablement des voiries, la gestion des ordures ménagères, la veille etla sécurisation des ouvrages d’assainissement. L’objectif étant d’augmenter les moyens d’intervention pour soulager les populations.

Oumou Khaïry NDIAYE
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