Géopolitique : L’Afrique, un continent victime de ses préjugés héréditaires !

C’est par le choc des cervelles, le frottement des idées que jaillissent  des  lumières. Et de  ces  lumières, on en arrive à vaincre l’obscurantisme, pour forger la voie qui mène au progrès.

En  Afrique, les lumières qui jaillissaient  des fabriques de la matière grise, n’ont pu faire long feu. La raison est que ces lumières sont prises  d’assaut par des préjugés de toute sorte qui les empêchent de briller d’un vif éclat.

Pour se  rendre compte  de ce dont il est ici question, il  suffit  de poser un regard critique sur nos systèmes éducatifs. Vous constaterez qu’on a donné facilement plus du relief et plus d’importance à Socrate qu’à Cheikh Anta Diop par exemple. La production intellectuelle de cet illustre fils d’Afrique est quasiment tombée en désuétude. Parce que,  peu connue du grand public africain.

Pendant ce temps la pensée et les idéaux des savants occidentaux sont  exaltés partout sur le continent. En outre, l’expertise occidentale est préférée dans bien des pays à l’expertise africaine.

Qu’on le veuille ou pas, qu’on le reconnaisse ou non, il y a une sorte de préjugés pré-établis qui voudraient que tout ce qui vient de l’occident  soit de qualité supérieure ou presque. On en est arrivé ainsi, à construire et à entretenir un « afro-pessimisme » endurci qui profite bien aux anciennes métropoles.

La faute de tout cela, est à imputer à cette race de leaders africains ( une bande de complexés), qui se sont succédés  à la tête de nos États, des indépendances jusqu’à nos jours.

Ils ont été incapables d’inventer jusqu’ici, des modèles de démocratie calqués  sur nos valeurs. Pis, ils n’ont fait qu’utiliser toujours et toujours, des schémas économiques et politiques des occidentaux, souvent inadaptés à nos réalités, pour nous les imposer.

Le résultat d’une telle légèreté d’esprit s’est traduit sur le sol africain par des économies déstructurées ou extraverties, des pseudo-démocraties et des sociétés hybrides aux logiques psychiques fortement  abatârdies.

Déconstruire et remettre de l’ordre dans tout ce bazar ne sera pas une mince affaire. Mais nous avons foi en cette nouvelle génération montante qui n’a pas peur d’affronter l’inconnu.

Le combat qu’elle mène contre le franc CFA, est un bon début. Il est grand temps de nous débarrasser de  cette monnaie, non pas parce qu’elle est mauvaise, mais parce qu’elle nous lie avec ce passé douloureux qu’est la colonisation.

Tous les africains « francophones » sont donc dans l’obligation de s’impliquer dans ce combat que nos dirigeants auraient dû mener,  il y a longtemps,  pour parachever l’œuvre de la décolonisation.

Jean Nzalé

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