Financement pérenne de la santé au Sénégal : pourquoi la nécessité d’une innovation et l’Etat doit revoir sa copie…

Un constat : le faible niveau d’accès des citoyens à la santé s’explique par le manque de hiérarchisation de la santé comme une priorité dans les financements publics, malgré sa centralité pour le développement économique et social de nos états.

C’est ce qui ressort d’un atelier national de présentation/validation de l’étude sur « le financement pérenne de la santé au Sénégal », organisé hier jeudi 4 mai 2017 à Dakar par la CICODEV.

L’atelier de restitution et de partage des résultats d’une l’étude sur le financement pérenne de la santé au Sénégal montre que malgré l’engagement des chefs de l’Union africaine 2001 à consacrer 15% de leur budget nationaux à la santé en 2015, mais quel que soit le mode de calcul, seuls 8 pays ont pu atteindre cet objectif à la fin 2015.

Au Sénégal, malgré un budget passé de 2531 milliards de FCFA à 3360 milliards en 2017, en pourtage la portion dédiée à la santé a régressé de de 4,88 à  4,86%.

C’est fort de ce constat qu’appuyé par Osiwa en 2015, Cicodev s’est fixé comme objectif de sensibiliser et d’influencer les gouvernements de 3 pays (Bénin, Cote-D’Ivoire, Sénégal) à donner à la santé et à la pérennisation des politiques de couverture maladie universelle la place prioritaire qui doit leur revenir dans le financement public.

Selon les explications de Amadou Kanouté, le Directeur Exécutif de l’institut pour le Citoyen, les consommateurs et le développement, (Cicodev), de l’étude menée au Sénégal, il ressort certes un engagement de l’Etat pour permettre aux couches vulnérables d’accéder aux soins, mais un faible taux de pénétration des mutuelles de santé auprès des populations. Ce qui exige une nécessité de mettre en place des mécanismes endogènes pouvant permettre la mobilisation de plus de ressources pour un financement pérenne de la santé, mais aussi et surtout une bonne implication de la société civile

Cette exigence est assez détailée dans la présentation du panel sur l’étude menée d’octobre 2016 à mars 2017 qui a permis  de faire l’état de l’accès à la santé et la CMU au Sénégal et des mécanismes pour son financement, une analyse de ces mécanismes quant à leur pérennité, une identification des formes alternatives de financement et d’analyser les rôles des différents acteurs pour leur portage.

Pour rappel, cette initiative rentre dans le cadre de la deuxième phase du projet « CMU : plaidoyer et mobilisation sociale pour l’accès à la santé des populations vulnérables », organisé avec l’appui de OSIWA.

 

 

 

Michel DIEYE

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