Le 36ème sommet de l’Union africaine a vécu. Il entre dans l’Histoire comme temps fort de passa‐ tion de témoin entre son Président sortant, Macky Sall, et son successeur, le chef d’Etat des Comores, Azali Assoumani. Ainsi libéré de sa charge continentale, le président sénégalais ne peut désormais que se concentrer sur les urgences, préoccupations et craintes du pays de l’heure.

Sa résolution au sujet de son opposant le plus « coriace » de l’heure, Ousmane Sonko, ne peut plus souffrir l’évitement ; au‐ tant que la tension sociopolitique qui prévaut. « Servir notre continent a été pour moi un privilège et une grande fierté, parce que je crois en une Afrique unie, une Afrique debout, une Afrique au travail, une Afrique en paix et confiante en son avenir » : Tels ont été les mots d’Adieu ou d’Au revoir du Président en exercice sortant de l’Union africaine.

Et comme toujours sibyllin, le chef de l’Etat sénégalais MackySall de déduire une annonce de sa déclaration : « Cela (son sentiment pour l’Afrique, Ndlr) me détermine à rester encore plus motivé, au front du combat pour l’Afrique, partout, pour tout et tout le temps; parce que c’est la responsabilité que nous confère l’héritage du panafricanisme, pour réaliser le rêve des pères fondateurs et les aspirations de nos peuples ».

Une annonce qui laisse sous-entendre que s’il est à un an de la fin de son actuel mandat à la tête de l’Etat du Sénégal, Macky Sall ne pense pas pour l’instant à une « retraite politique ». Un non-dit qui le met dès lors face à l’équation Ousmane Sonko : le leader du Pastef, devenu son opposant qui draine le plus de foules et de passions contre lui. Et sa passation du témoin avec le président comorien intervient dans un contexte marqué par deux procès qui attendent Ousmane Sonko, décidé à participer à l’élection présidentielle du 25 février de l’an prochain.

Macky Sall  sera‑t‑il tenté par un « trafic d’influence » à l’endroit de la Justice et aux dépens de son adversaire, comme on le lui prête ? A la « résistance » que prêche Sonko, va‑t‑il continuer d’opposer la formule jusque-là servie : « Force restera à la loi » ? Le Président Sall se préparent il plutôt à déclarer ultérieurement qu’attaché avant tout à la paix du Sénégal, il ne briguera pas un autre mandat à la tête du Sénégal ?

Ce sont là les questions liées qui s’imposent au Président Macky Sall.

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