Exploitation de ses mines, le Sénégal n’a empoché que 15 milliards F CFA en 2013

L’État du Sénégal perd énormément de recettes, parce qu’au niveau des conventions minières qu’il signe. Cette révélation est de Thialy Faye, membre du Forum civil sénégalais qui indique que l’État ne prélève que 3 % de redevance, qui peut, avec la réforme du code minier atteindre à 5 %.

« Si l’État du Sénégal ne tire de l’exploitation que 3 %, on perd beaucoup de ressources », a-t-il fait savoir. Selon lui, l’évaluation des dépenses fiscales que le Sénégal a eu à faire en 2012, prouve que l’État, en termes de dépenses fiscales, perd 4 % du Produit intérieur brut (PIB).

Il s’exprimait hier mercredi 22 juillet 2015, à Dakar, lors d’une conférence sur « Droit de l’homme et exploitation minière au Sénégal » organisée par le Réseau des jeunes pour la promotion des droits humains (RJPDH), en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann.

« Donc il est temps de se focaliser sur la mobilisation  des ressources domestiques pour financer le développement », a dit le représentant du Forum civil. Avant d’ajouter : « en 2013, l’État n’a empoché que 15 milliards F CFA des exploitations minières soit 1 % du budget national ». Il a indiqué par ailleurs que si l’État veut réussir ce pari, doit évaluer de manière régulière les taxes fiscales, tout en menant une politique efficace de réduction des exonérations fiscales afin de booster l’investissement régional.

« Les populations ne bénéficient pas comme elles se devaient de ces projets. J’interpelle l’État à jouer sa partition pour la répartition des biens », a aussi renforcé M. Faye.

La présidente du RJPDH, Marième Soda Mbacké, pour sa part a fait savoir que les femmes et les jeunes constituent « des victimes non négligeables ».

Des populations majoritairement paysannes vivent dans une situation de précarité totale et affluent le plus souvent vers les sites miniers ou les conditions de travail.

Elles sont extrêmement difficiles, physiquement dures et rudimentaires, une surexploitation avec des minerais radioactifs dangereux sans une réelle norme de sécurité assimilable à de pire forme de travail et de traite de personnes.

Des jeunes de moins de 24 ans représentants 34, 5% de la population, constituent la tranche de la population la plus touchée par l’exploitation des ressources minérales. Ainsi ces jeunes sont victimes de nombreuses atteintes graves et massives aux droits fondamentaux tels que le droit au logement, à l’alimentation au travail à un niveau de vie décent, entre autres.

Idrissa Diop

 

Saër DIAL

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