À quelques mois des grandes échéances internationales, certains signes rappellent les zones de turbulence qui avaient perturbé la Tanière avant le Mondial 2022. Entre blessures, polémiques et instabilité dans les clubs, la Fédération et les autorités sportives sont appelées à une vigilance accrue.
Au fur et à mesure que la Coupe d’Afrique des Nations approche et que se profile déjà le Mondial 2026, sans compter le match de référence contre le Brasil (prévu le 15 novembre prochain), l’équipe nationale du Sénégal avance avec ambition, mais, aussi, doit le faire avec prudence. Les souvenirs du dernier Mondial au Qatar restent encore vivaces dans les mémoires.
À l’époque, les Lions avaient dû composer sans leur capitaine et maître à jouer, Sadio Mané, blessé au Bayern Munich quelques jours avant la compétition. Dans le même temps, Idrissa Gana Gueye avait été perturbé par une polémique liée à des considérations extra-sportives, tandis que Bamba Dieng, en conflit ouvert avec l’Olympique de Marseille, traversait une période d’incertitude professionnelle.
Ces épisodes successifs avaient fragilisé le moral du groupe et contraint le sélectionneur à recomposer son effectif dans l’urgence.
Des signes qui rappellent le passé
Aujourd’hui, certains observateurs du football sénégalais redoutent un scénario similaire.
Le jeune Illiman Ndiaye, révélation des dernières saisons, fait l’objet de critiques et de rumeurs persistantes autour de son adaptation, et même une éventuelle blessure, en club, malgré des prestations solides.
Ismaïla Sarr, toujours aussi explosif, subit régulièrement une exposition médiatique parfois injuste, alors que Nicolas Jackson, en difficulté à Chelsea, se retrouve plongé dans des incertitudes sur son avenir, avec un éventuel transfert évoqué vers le Bayern Munich.
Ces situations, bien qu’individuelles, rappellent les dynamiques de déstabilisation qui avaient, par le passé, affecté la sérénité de la Tanière à la veille des grandes compétitions.
Un appel à la vigilance
Face à ces signaux, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et le ministère des Sports sont appelés à anticiper.
Leur rôle ne se limite plus à la logistique ou au suivi administratif : il s’étend, désormais, à la gestion psychologique et médiatique des joueurs.
Dans un environnement footballistique, de plus en plus, exposé, protéger les Lions devient un impératif stratégique.
Le Sénégal dispose, aujourd’hui, de l’un des effectifs les plus talentueux du continent. Mais, les grandes conquêtes ne se jouent pas, uniquement, sur le terrain : elles se gagnent aussi dans la préparation mentale, la cohésion et la stabilité.
Préserver l’unité, condition du succès
À quelques mois de la CAN et du Mondial, les Lions de la Teranga savent qu’ils seront attendus. L’attente populaire est immense, l’espoir intact.
Reste à transformer cette ferveur en énergie positive, loin des distractions et des turbulences extérieures.
Car, pour continuer d’écrire l’histoire, l’équipe du Sénégal devra rester soudée, concentrée et unie, fidèle à son esprit de conquête.
BBF


