Biologiste de formation, Mme Ndao Thiara Loum, fondatrice de Lathiara, s’est donné pour objectif d’atténuer l’utilisation à outrance des produits cosmétiques industriels devenue un phénomène de santé publique au Sénégal depuis quelques années. (Agence Ecofin)
Étudiante déjà Thiara développe une connaissance des plantes et de leurs vertus à elle transmit par son père, un cadre des Eaux et Forêts au Sénégal. « Mon papa m’a donné un amour profond de la nature et une connaissance des plantes avant même mon entrée à l’université », souligne-t-elle.
Le déclic de la créativité chez la jeune entrepreneure commence durant ses études supérieures : « Un jour, je n’avais plus d’argent pour m’acheter les gammes pour cheveux, il fallait trouver une solution et c’est ainsi que j’ai envisagé de fabriquer mes propres produits à base de plante comme le moringa, le nep nep (acacia) » se souvient de Thiara Loum. « J’ai commencé avec le moringa dont je connaissais les vertus pour la peau et le résultat était extraordinaire, c’est ainsi que j’avais décidé de produire en grande quantité et commercialiser » nous a-t-elle confié.
Thiara Loum a travaillé jusqu’en 2018 dans une société agroalimentaire à Dakar où elle a été responsable qualité et production, avant de démissionner en juin de la même année pour lancer Lathiara. « Mes affaires ont commencé à prendre de l’envergure en ce moment, j’avais besoin d’autonomie » indique la jeune femme mariée, mère d’un garçon.
La gamme de produits de la start-up est composée de savons café, nep nep, les savons karité, moringa, Mbeurbeuf, curcuma, etc. On y trouve également des crèmes capillaires, et des lotions hydratantes. « Je pense qu’avec notre gamme de produits naturels, nous arrivons à lutter à notre manière contre la dépigmentation de la peau au Sénégal » se réjouit la jeune patronne de Lathiara qui a pour leitmotiv ‘’au naturel la vie est plus belle’’.
Selon Africa Check, une plateforme de fack-checking en ligne basé à Dakar, 27 % de femmes utilisent régulièrement un éclaircissant au Sénégal.
En rappel, le phénomène a suscité en septembre 2012 une campagne nommé ‘’Nuul kukk’’ (toute noire). Cette campagne, animée par des artistes chanteurs, des acteurs de la société civile et des médecins de Dakar, a été une riposte à ‘’Khess petch’’ (toute blanche), une campagne publicitaire qui faisait la promotion d’un éclaircissant à effet rapide, « résultats en 15 jours » pouvait-on voir sur les panneaux publicitaires dudit produit.
Ecofin
