Entre agendas cachés et conflit d’intérêts : Yewwi s’enchaine définitivement

 

Le prétexte du dialogue national a fragilisé les positions au niveau de l’opposition ou les leaders se regardent désormais en chiens de faïence. A quelques mois de l’élection présidentielle, l’espoir est mince de voir les positions se rapprocher. Si Khalifa Sall table au dialogue pour sa participation aux joutes électorales, c’est le sort du leader de Pastef qui intéresse l’autre opposition qui a craché sur l’appel lancé par Macky Sall.

Dès que la coalition Yewwi Askan Wi a choisi de faire son « propre dialogue du peuple », la divergence de fond entre leaders d’une même coalition a fait jour.

Cette « divergence d’appréciation » devient alors mésentente ou malaise. Le fait que ce soit Khalifa Sall, un des leaders les plus expérimentés qui prend cette position de participer au dialogue crée des suspicions. Ce qui, probablement a freiné la dynamique de compagnonnage.

Mais est-ce qu’il ne fallait pas, de la part de la coalition, laisser Khalifa Sall et Taxawu Sénégal aller au dialogue en adoptant une réserve qui pourrait supporter le choix de l’ancien maire de Dakar de discuter avec le président Macky Sall ? Le communiqué de la coalition Yewwi Askan Wi mettant en garde tout contrevenant à la ligne que s’est fixée la conférence des leaders a été suivi de celui de la jeunesse de Taxawu pour attester de la rupture annoncée.

Ousmane Sonko, opte pour la bataille de rue et déroule sa propre stratégie tout en refusant catégoriquement le dialogue national. Pour lui, sa participation à cette tribune est synonyme de « liquidation politique ». Aussi, il est formel sur cette question. Tandis que Khalifa Sall, loin de la formule rebelle, radicale, opte pour la concertation.

Le Mandat

Mamadou Nancy Fall
Up Next

Related Posts