Economie sénégalaise, l’évolution récente et les perspectives, selon le FMI

La croissance reste robuste et en ligne avec les objectifs de l’ISP. L’activité économique a été renforcée au cours de la première moitié de 2015, en raison de la bonne performance globale dans l’industrie et les services. Ces évolutions reflètent principalement la mise en œuvre initiale du PSE, le commerce renforcé avec le Mali, et la baisse des prix du pétrole. Les perspectives de croissance économique plus élevées sont fortes. Cette analyse ressort d’un communiqué du FMI paru ce mercredi dans la soirée,

Cependant, il fait accélérer les réformes pour encourager les PME et les investissements étrangers. La restructuration du secteur de l’énergie est en cours avec les centrales nouvelles et plus efficaces devraient entrer en production en 2016.

Croissance 5,1 %  en 2015 et 5,9 % prévue en 2016

Selon le FMI cela devrait améliorer l’approvisionnement, et peut réduire le coût de l’électricité. Avec une assez bonne saison des pluies, l’agriculture devrait faire mieux que prévu. En conséquence, la cible de 5,1 %  en 2015 et 5,9 %t en 2016 une croissance de PSI est bien à portée de main.

L’inflation demeure faible. L’inflation en glissement annuel se situait à 0,1 pour cent à fin Août, largement tirée par l’inflation alimentaire. Les projections de l’inflation annuelle et de la période de fin de moyenne pour 2015 sont -0,5 et 1,2%, respectivement. L’inflation devrait rester dans la fourchette 1-2 % par rapport au moyen terme.

Avec la baisse du prix du pétrole, le déflateur du PIB est révisé à 0,2% en 2015 et 1,8% en 2016 (au lieu de 1,4 et 2,3%, respectivement).

D’après le FMI, le solde du compte courant est amélioré grâce aux conditions favorables de l’évolution du commerce. La balance commerciale améliorée à la fin de Juin avec des exportations un glissement annuel en progression  plus que les importations.

Les termes de l’échange devraient s’améliorer de 6,1% en 2015. L’accroissement des importations est  presque entièrement composé de biens intermédiaires et d’équipement, un signe positif de changement structurel.

Selon toujours le FMI, les envois de fonds devraient atteindre environ 12 % du PIB en 2015, mais devraient diminuer progressivement à environ 10% du PIB d’ici 2020.

L’investissement direct étranger reste faible par rapport à d’autres pays en développement, mais devrait augmenter à 2,4 % du PIB en 2015, en partie à cause des investissements chinois au Sénégal et une injection de capital dans l’industrie  du phosphate

Le Sénégal reste à un faible risque de surendettement. La dette publique extérieure est estimée à 39,3 % du PIB en 2015, tandis que le total des montants de la dette publique est à 54,4 % du PIB. Les ratios de la dette publique ont été révisés à la baisse en 2015, principalement en raison de l’accumulation de la dette intérieure inférieure précédemment estimée.

L’assainissement budgétaire devrait entraîner une baisse des ratios d’endettement à moyen terme.

Le secteur financier demeure solide en dépit d’un niveau élevé de prêts non performants (PNP) en fin Juin. Le crédit intérieur net (97% de ce qui est le crédit au secteur privé) a augmenté d’environ 7% en glissement annuel à fin Juin, sur la bonne voie pour atteindre 9,1% en 2015, indique le rapport.

L’accès aux services financiers a augmenté à 10,4 % en 2014 (contre 8,6 en 2013) et atteint environ 50 pour cent si l’on inclut les institutions de microfinance.

Le niveau relativement élevé des créances improductives à fin Juin 2015 (environ 23 %, brut) est en partie dû à une restructuration commencée, mais pas encore finalisée de prêts liés à quelques industries. En outre, la plus grande part de ces créances douteuses (provisions exclues) est concentrée dans une grande banque étrangère. Après la restructuration, les créances improductives devraient sensiblement baisser d’environ 11 %.

Michel DIEYE

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