Economie : Les PDG africains ont besoin de plus d’informations pour faire de l’AfCFTA un succès

Selon le rapport de l’enquête sur le commerce des PDG africains publié par le Comité panafricain du secteur privé pour le commerce et l’investissement (PAFTRAC), les entrepreneurs du continent ont du mal à trouver des informations sur l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf).

Communiqué : Pour la troisième année consécutive, le Comité panafricain du secteur privé pour le commerce et l’investissement (PAFTRAC) s’est associé au magazine African Business pour l’enquête sur le commerce auprès des PDG africains. L’enquête vise à fournir au secteur privé une plateforme pour identifier les questions clés liées à l’environnement commercial  et au commerce intra-africain. Les résultats de l’enquête sur le commerce auprès des PDG africains ont été analysés lors d’un webinaire sur la politique commerciale par un panel comprenant le secrétariat de la ZLECAf, Google, l’Africa Business Council et l’International Islamic Trade Finance Corporation.

Cynthia Gnassingbe-Essonam, conseillère principale au bureau du secrétaire général de la ZLECAf, a remercié le PAFTRAC et ses partenaires en soulignant l’importance du rapport de l’enquête sur le commerce auprès des PDG africains, affirmant qu’ils constituent « un plan directeur pour la mise en œuvre de la ZLECAf, car ils fournissent des informations réelles sur le terrain sur les  contraintes auxquelles le secteur privé est confronté pour tirer pleinement parti de la ZLECAf ».

Patrick Utomi, président de PAFTRAC, a déclaré : « Les résultats de notre enquête sont clairs. Tout d’abord, il y a un énorme soutien pour la ZLECAf  et les avantages potentiels qu’elle pourrait apporter. Les chefs d’entreprise sont généralement optimistes Ils pensent que la zone de libre-échange profitera à la fois à leurs propres entreprises et aux économies africaines plus généralement. »

Pren-Tsilya Boa-Guehe, directeur des affaires gouvernementales pour l’Afrique de Google, et l’un des représentants du secteur privé au sein du panel, s’est fait l’écho de l’optimisme exprimé lors de l’enquête, notamment en ce qui concerne le potentiel de la ZLECAf.  Il a déclaré  « qu’au cours des cinq prochaines années, l’économie Internet de l’Afrique devrait atteindre 180 milliards de dollars américains ».

L’une des principales contraintes à l’exportation soulignée par les chefs d’entreprises est le manque d’informations facilement accessibles sur les marchés potentiels, les opportunités  et les partenaires commerciaux. « Plus de 50% des répondants ont des difficultés à accéder à des informations utiles sur la ZLECAf », a expliqué le Prof Utomi. « Ce pourcentage augmente lorsque nous examinons spécifiquement les PME, les moteurs les plus importants du commerce. »

L’augmentation du commerce intra-africain a le potentiel de transformer les économies africaines en soutenant l’industrie manufacturière et en réduisant la dépendance à l’égard des importations. Pour réaliser ce potentiel et suite à l’analyse de 72 pages de l’enquête commerciale la plus complète d’Afrique, le PAFTRAC recommande les politiques suivantes :

– Les PME dominant le paysage commercial de l’Afrique, il est impératif d’offrir des informations commerciales fiables sur les opportunités des marchés et de fournir des services de facilitation du commerce intra-africain.
– D’ouvrir des guichets uniques pleinement opérationnels au profit des entreprises, en particulier les PME, leur permettant de bénéficier de tous les avantages de la ZLECAf..
– D’investir dans les infrastructures commerciales, en particulier les infrastructures routières. Elles sont essentielles pour faciliter le commerce intra-africain dans l’immédiat et à court terme.
– Faciliter le commerce international des marchandises, les paiements transfrontaliers et les formalités douanières tout au long de la chaîne de valeur, du producteur à la grande entreprise.
– Faciliter l’accès au crédit et aux mécanismes de financement à long terme
– Faciliter la libre circulation des personnes pour libérer le potentiel et les opportunités commerciales.
– Renforcer les capacités des PME par le biais de services de soutien à l’exportation, notamment en ce qui concerne le respect des normes de qualité, les exigences en matière d’emballage et les procédures douanières.

Cette année, plus de 800 dirigeants de 46 pays d’Afrique ont répondu à l’enquête sur le commerce. L’enquête a fourni un aperçu unique des défis et des opportunités qui existent dans le commerce en Afrique et sert de principal baromètre des sentiments du secteur privé sur le commerce africain et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Momar Diack SECK
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