La gestion du foncier a engendré des déséquilibres insondables aussi bien en zones urbaines que rurales. Dans l’émission «L’Invité de MNF» diffusée mercredi dernier et rediffusée ce dimanche sur la Sen TV, le leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, s’est penché sur la problématique de la gestion et de l’exploitation des terres dans notre pays. La tension couve au niveau de Ouakam, Ngor et Yoff. la communauté Léboue voit d’un mauvais œil la prégnance sur leurs terres faite par le régime de Macky Sall.
«Les terres de l’aéroport sont, aujourd’hui source de tensions. C’est parce que le régime de Macky est trop vorace sur le foncier. Ils ont morcelé les terres, parce qu’ils adorent bouffer le foncier», a martelé l’opposant au régime de Macky Sall. Bougane Gueye Dany de renchérir : «Si le Sénégal est dans une situation difficile, c’est que nos dirigeants ne sont là que pour leurs propres intérêts. Moi, tout au contraire, c’est le devenir de mes compatriotes qui m’intéresse».
Une intelligence au service des collectivités territoriales…
Quelques mois après l’issue des élections territoriales, les élus font face aux défis d’une gestion et d’un développement des collectivités locales. Le constat est la production agricole subsaharienne connaît la plus forte croissance du monde depuis le début du millénaire. Pourtant, le continent achète à l’étranger la majorité des denrées alimentaires qu’il consomme. Une situation pour moins paradoxale.
«Pour sortir les collectivités territoriales de la précarité, cela demande une politique plus inclusive, plus intelligente», a pointé le leader de la Coalition Gueum Sa Bopp. Bougane Guèye a dénoncé le manque de vision de nos dirigeants, citant en exemple des terrains de Ziguinchor, qui pourraient profiter à régler la disponibilité et la transformation de beaucoup de produits.
L’un des grands projets du Président Macky Sall a intéressé l’homme politique. Même s’il reconnaît le rôle important de l’aéroport international Blaise Diagne, Bougane Guèye Dany trouve que par rapport à l’essor du Sénégal, les priorités sont ailleurs. «Par rapport au coût, on pouvait au moins avoir trois, voire même quatre autres aéroports. Par exemple, pour rejoindre Ziguinchor, on fait environ 30 minutes de vol. Mais par rapport à la position de son aéroport, on est obligé de faire trente autres minutes de route pour rejoindre la ville», a-t-il suggéré.
Correspondance Particulière
