Meissa Babou, économiste et enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, faisant l’économie du discours du chef de l’Etat en matière de politiques d’emplois martèle sans détours que « c’est un aveu d’échec de sa politique d’emploi ou politique de jeunesse

Pour s’en convaincre, met-il en exergue, « l’émigration clandestine qui a coûté la vie à des centaines de jeunes Sénégalais partis chercher une vie meilleure, et la nouvelle décision du chef de l’Etat de réorienter les ressources budgétaires pour renforcer les directions en matière de politiques d’emplois ».

Toutefois, le professeur dit regretter l’absence d’assistance à toutes les victimes des manifestations, notamment ceux qui ont perdu des biens. « Je suis un peu déçu parce que je m’attendais à une aide conséquente d’au moins 10 milliards, voire 20 milliards à tous ceux qui ont perdu leurs biens durant ces jours-ci, notamment les stations-services brulées, les grandes surfaces (Auchan), et l’autoroute à péage, Orange, bref tous les acteurs économiques, victimes de la situation politique».

Quant au relèvement des heures du couvre-feu, il dit saluer la mesure en ces mots : « Le relèvement des heures du couvre-feu va soulager doublement les populations d’une part, la décrispation sociale qui est extrêmement vécue par les jeunes qui n’arrivent toujours pas à comprendre pourquoi doivent-ils rester encore dans les maisons à partir de 21 heures. Et je pense que lever cette contrainte aura un impact positif sur le comportement d’ensemble de ces jeunes. Et le second volet relatif à la reprise de l’économie nocturne qui soulage une bonne partie de nos citoyens qui malheureusement n’ont pas les moyens de manger en famille et ce sont ces petites activités qui tiennent les familles par la ténacité des mères de familles et autres gorgorlous », a-t-il expliqué.

Sudonline