Cybersécurité : une question sans cesse croissante, avec des journalistes très menacés, selon Transparency International

La semaine dernière, beaucoup ont entendu parler d’une affaire très médiatisée, plainte déposée contre l’entreprise technologique israélienne NSO Groupe pour son rôle présumé dans l’espionnage sur des centaines de personnes grâce à des logiciels de surveillance installés par WhatsApp.

Pour Transparency International, avec de nombreux journalistes et militants parmi les cibles, le cas met en évidence l’évolution des risques auxquels font face ceux qui travaillent pour découvrir les abus de l’injustice et les droits de l’homme.

La Cybersécurité est une question sans cesse croissante, et beaucoup sont également confrontés à des menaces physiques et des accusations criminelles pour faire leur travail.

Ainsi la semaine écoulée, des journalistes nigérians ont été arrêtés et accusés de diffamation pour les rapports sur une affaire de corruption. En Egypte, Esraa Abdel-Fattah, un militant, journaliste et critique du régime a été emprisonné et torturé dans le cas le plus récent du jeu du gouvernement contre les médias. Et des journalistes à Hong Kong protestent contre la violence policière après certains d’entre eux ont été aspergé de gaz poivre par les autorités tout en couvrant les manifestations en cours.

Trop souvent, les attaques contre les journalistes deviennent mortelles. Plus de 1 300 personnes ont été tuées depuis 1992 , le plus souvent dans les pays où les secteurs publics corrompus .

Un récent rapport du Comité pour la protection des journalistes montre que les taux d’impunité pour de tels crimes sont effroyablement élevé, avec des condamnations à moins d’un cinquième des cas. Lorsque la police et la justice font partie des mêmes structures de pouvoir corrompus que les journalistes enquêtent, l’impunité se développe.

Les assassinats de Daphne Caruana Galizia à Malte et Ján Kuciak en Slovaquie prouvent que enquêtait sur la corruption peut être mortel même dans les pays considérés comme sûrs, en soulignant la nécessité d’une protection robuste partout. Les journalistes doivent être en mesure de mener à bien leur travail sans crainte de représailles.

L’Organisation Internationale souligne qu’une presse forte et libre est essentielle à la découverte de l’abus de pouvoir, en tenant la responsabilité de corruption et la lutte contre le fléau de la diffusion de fausses informations qui sape la démocratie.

Pape Ismaïla CAMARA
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