Crise de l’école sénégalaise : La FENAPES en sapeur-pompier pour désamorcer la bombe

Le bureau de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fenapes), s’est réunie pour examiner la situation actuelle de l’école sénégalaise, donner sa position et proposer des stratégies de sortie de crise.

L’école sénégalaise est dans une zone de turbulence avec les grèves répétitives des syndicats d’enseignants à travers tout le pays, allant même jusqu’à pousser les élèves qui n’en peuvent plus, à entrer dans la danse.

Pour désamorcer cette « bombe » sociale, la Fédération nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fenapes), qui a toujours œuvrer pour l’apaisement de l’espace scolaire et universitaire, a convoqué son bureau restreint élargi aux quatorze présidents des unions régionales de la fédération pour examiner la situation actuelle de l’école sénégalaise, donner notre position et proposer des stratégies de sortie de crise.

À l’issu de cette rencontre, le bureau sous l’égide de son président, Bacary Badiane, s’est adressé à la presse pour alerter l’opinion nationale, les syndicats d’enseignement et l’État de leur inquiétude et du grand désarroi des parents et des élèves et étudiants quant à leur avenir face à la situation désastreuse qui prévaut. Il s’agit : du quantum horaire qui se trouve très entravé, des évaluations du 1er semestre sur l’étendue du territoire qui n’ont pas été faites dans certaines Inspections d’académie. « Cette situation porte préjudice à nos enfants candidats à l’entrée dans les grandes écoles de Campus France et en même temps, aux éventuelles préinscriptions », a-t-il compati. Avant de déplorer l’instrumentalisation des enfants : « Nos enfants sont instrumentalisés et sont dans la rue ». Raison pour laquelle, il avertit : « Nous lançons un appel, un cri de cœur à nos braves et vaillants enseignants, pour leur demander de porter leur casque de parents d’élèves, de prendre en compte la centralité de l’Elève, de préserver leur outil de travail qu’est l’école, et de lever leur mot d’ordre de grève, pendant qu’il est temps pour ne pas avoir à sauver l’année au détriment de l’école et de nos enfants qui accumulent des déficits de connaissances et de compétence ».

Ces derniers ont profité de la réunion pour demander au chef de l’État Macky Sall d’agir encore dans le sens d’améliorer davantage le sort des enseignants, bien sûr « dans les limites soutenables des finances publiques sénégalaises » et « exiger d’eux la signature des pactes de stabilité sur les 10 ans à venir » et ainsi remédier aux conséquences néfastes de ces grèves cycliques « qui nous éloignent de la qualité souhaitée » depuis très longtemps. « L’année 2018, est décrétée année sociale, donc nous exhortons le président de la République à sauver l’année scolaire », a incité M. Badiane.

Saër DIAL

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