Ça tire dans tous les sens à la Sn Poste après le découvert du trou d’un milliard 700 millions dans les caisses de Postefinances. Les syndicalistes sont dans une guerre sans merci. Le secrétaire général de la Sntpt agressé, ses amis sont passés à l’offensive décrétant une grève de 48 heures.

La Poste est en train de traverser une crise sans précédent. Avant hier, au cours de la tenue du Conseil d’administration où l’on devait statuer sur le cas du Dg sortant de Postefinances, le secrétaire général de la Sntp, Ibrahima Sarr, a fait l’objet d’une agression physique.

En réaction à cette agression, les syndicalistes ont tenu hier un sit in devant la Direction générale de la Sn Poste pour protester. Avec des brassards rouges et des slogans hostiles à la direction générale, ils ont dénoncé cette pratique qu’ils qualifient de «barbare et d’une autre époque».

Pour se faire entendre, ils ont décrété 48 heures de grève avec une présence négative dans le réseau et à la Direction générale pour dénoncer cet acte barbare, ignoble et indigne. Ils avaient tenu une rencontre dans le courant de la semaine allant jusqu’à séquestrer le Dg Abdoulaye Bibi Baldé.

Voilà bientôt un mois que ces syndicalistes de la Sntp sont en ordre de bataille avec le Dg de la poste suite au relèvement de Saliou Fadior de ses fonctions de Dg de Postefinances après qu’il a ébruité le détournement de 1 milliards 700 millions des caisses de la Poste.

Et comme si cela ne suffisait pas, l’Unsas a décidé d’apporter son soutien aux travailleurs de la Poste.

«L’Unsas exprime son soutien total au Sntpt dans la lutte qu’il a engagée contre la mauvaise gouvernance et la violence économique», a indiqué le Secrétariat exécutif dans un communiqué rendu public. Aussi, l’Unsas encourage le Sntpt à poursuivre le combat jusqu’à l’assainissement total de l’entreprise, pour la préservation des emplois, le paiement régulier des salaires, et surtout pour la réforme qui s’impose». L’Unsas, selon le communiqué de presse, explique ce soutien par le fait que «La Poste, en plus d’être un symbole de l’économie nationale, est une entreprise qui emploie plus de 4500 salariés».

«L’Unsas ne peut accepter que les postiers soient abandonnés dans la tourmente et la désolation dans cette affaire qui pointe la responsabilité de certains responsables et quelques salariés, et qui a installé La Poste dans une situation financière catastrophique engendrant le paiement difficile des salaires», signale la même source. Les syndicalistes proches de Bibi Baldé avaient répliqué. Ils ont lancé un appel à la justice pour la libération des collègues : Kéba Diédhiou, Abdoulaye Faye et Alex Manga, détenus par le fait d’une manipulation organisée. «Les problèmes de la poste résultent de l’inconscience et la médiocrité de ces pseudos cadres qui ont taris toutes les ressources de la boîte pour ensuite crier au scandale en désertant les vrais responsabilités du moment», signalent-ils.

Le Mandat