economiematin.fr-Un tribunal américain a condamné la Chine à verser plus de 24 milliards de dollars de dédommagements pour sa réponse initiale à l’épidémie de Covid-19. Le procureur général du Missouri, Andrew Bailey, a obtenu gain de cause après que les autorités chinoises ont refusé de répondre à la plainte. La collecte de ces dommages reste toutefois incertaine.
Le 7 mars 2025, le tribunal fédéral du Missouri a rendu un jugement contre la Chine pour avoir dissimulé des informations cruciales sur la propagation du virus Covid-19. Selon le juge Stephen Limbaugh Jr., la Chine a utilisé ce délai pour monopoliser les équipements de protection individuelle (EPI) nécessaires à la lutte contre la pandémie.
Cette décision a été obtenue après que les représentants chinois, y compris ceux du gouvernement communiste de Wuhan, n’ont pas répondu à la plainte déposée par le procureur général Andrew Bailey en avril 2020. Les autorités chinoises sont ainsi condamnées à verser plus de 24 milliards de dollars, même si l’application de ce jugement reste floue, car aucune procédure claire pour récupérer cette somme n’a été définie.
Le jugement ne concerne pas uniquement le gouvernement central chinois. En effet, plusieurs entités locales, telles que des laboratoires et des agences de santé chinoises, sont également tenues responsables.
L’accusation stipule que la Chine a non seulement dissimulé l’ampleur du virus à ses débuts, mais a aussi entravé l’approvisionnement mondial en EPI en réquisitionnant des usines américaines implantées sur son sol. Le juge Limbaugh a souligné que ce comportement a gravement impacté la réponse sanitaire des États-Unis et du Missouri en particulier, où le Covid-19 est devenu la troisième cause de décès en 2020 et 2021.
Pour obtenir dédommagement, les États-Unis comptent saisir des biens de l’État chinois sur leur sol
Missouri, désormais armé de cette décision judiciaire, envisage de saisir des actifs chinois pour obtenir le paiement des dédommagements. Le procureur Andrew Bailey a déclaré qu’il comptait saisir des biens chinois, y compris des terres agricoles situées dans l’État. Cette approche semble toutefois compliquée par le refus des autorités chinoises de reconnaître le jugement.
Contacté par le New York Times, Liu Pengyu, porte-parole de l’ambassade de Chine à Washington, a fermement rejeté la décision du tribunal américain, affirmant qu’elle n’avait aucun fondement juridique et que la Chine prendrait des contre-mesures si ses intérêts étaient menacés.
Le chemin vers l’exécution de ce jugement pourrait donc s’avérer long et semé d’embûches, d’autant que des précédents juridiques montrent la complexité d’obtenir gain de cause dans ce type de litiges internationaux. Missouri pourrait cependant faire appel au gouvernement américain pour identifier et saisir les actifs chinois nécessaires au paiement de ces compensations.
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