Coup d’état au Niger : les putschistes durcissent le ton et rompent les relations diplomatiques avec… Par Paul Ejimé

Suite à l’échec apparent des négociations avec une délégation de la CEDEAO, les putschistes nigériens ont rompu les relations diplomatiques avec la France, le Nigeria, le Togo et les États-Unis. Ils ont annoncé à la télévision nationale que le contrat de leurs ambassadeurs dans ces pays avait été résilié.

 

Dans une réponse rapide, Paris a déclaré que seul un gouvernement légitime peut rompre les relations diplomatiques.

 

Le président élu du Niger, Mohamed Bazoum, est détenu par les putschistes, qui l’ont déposé le 26 juillet 2023. Le Nigeria, actuel président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, avait envoyé une délégation qui a rencontré jeudi certains des putschistes.

 

Le Nigeria a également annoncé la coupure de l’approvisionnement essentiel en électricité du Niger en plus des sanctions imposées par la CEDEAO au pays et d’un ultimatum de sept jours donné aux putschistes pour libérer et réintégrer Bazoum.

 

Des manifestations anti-nigérianes et occidentales ont eu lieu jeudi à Niamey, la capitale du Niger.

 

Vendredi, le président Bola Tinubu a envoyé une lettre à l’Assemblée nationale du Nigeria demandant son approbation pour mettre en œuvre les décisions de la CEDEAO et la mobilisation des forces armées nigérianes pour une éventuelle intervention militaire au Niger.

 

La lettre mentionnait également une interdiction des vols commerciaux à destination et en provenance du Niger et de la circulation des marchandises du Nigéria vers le Niger.

 

Cela soulève l’optique d’une éventuelle confrontation militaire et de l’escalade de la crise au Niger alors même que la France et d’autres pays occidentaux commencent l’évacuation de leurs citoyens du Niger.

 

Les putschistes nigériens pourraient mettre à l’épreuve la détermination de la communauté internationale à de graves risques pour eux-mêmes et pour la paix et la sécurité régionales.

 

Cependant, les experts et analystes de la défense ont mis en garde contre les conséquences catastrophiques potentielles et la spirale du conflit hors de contrôle par une intervention cinétique. Cela exacerbera l’insécurité et la situation socio-économique désastreuse dans les régions politiquement agitées de la CEDEAO et du Sahel

 

Correspondance particulière de Paul Ejime

Analyste des affaires mondiales 

spécialiste des communications stratégiques, des médias, des questions de gouvernance et des élections

Momar Diack SECK
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