Conservation et transformation du lait : des acteurs misent sur l’accès à l’énergie durable pour booster la production

Dans les bassins de production du lait et au Sud du Sénégal, les faibles taux d’accès à l’énergie ont un impact négatif qui se traduise par des difficultés de conservation et un taux de chômage élevé, qui pousse souvent les jeunes vers l’exode.

Pour Enda Energie exploiter le potentiel économique local et de booster l’emploi des jeunes est fort possible. C’est ainsi qu’a été lancé le programme intégré Energie-Fourrage Lait au Sénégal dénommé  «Doylu», pour booster la production de lait dans les régions de Saint-Louis, Louga et Kolda.

Son directeur, Sekou Sarr, a indiqué hier que ce programme orienté vers des actions à impacts rapides consiste à développer l’entreprenariat des jeunes dans la chaine de valeur lait tant en amont. Cela va au titre de la production de l’alimentation du bétail, mais aussi en aval « dans le cadre de l’accès à l’énergie durable pour la conservation et la transformation du lait dans une perspective de développement d’un marché local autonome de sous-produits laitiers ».

Son objectif, nous dit-on est renforcer la création d’emplois verts dans une perspective de fixation des jeunes et de réinsertion des migrants de retour ». Il s’agira pour lui de soutenir la production fourragère dans les zones de Podor et de Kolda pour la sécurisation de la production laitière durant toute l’année.

De ce programme est attendu que 3600 tonnes de fourrage créées par les entreprises spécialisées en production fourragère, mais aussi l’installation de deux fermes laitières communautaires à exposition privée et de deux mini-laitières scolaires de 600 litres par jour, la sécurisation du marché des produits laitiers.

Ainsi, le programme envisage la formation de 200 jeunes , avec l’insertion de 60% des formés.

Là où note une forte saisonnalité de la production de lait ave une disponibilité en lait en moyenne (4 mois sur 12),  le faible taux d’accès à l’énergie à des conséquences majeures tel que le paradoxe des fortes importations (65 milliards par an), ce qui contraste avec une bonne production naturelle et les faibles revenus des éleveurs en situation de pauvreté.

Momar Diack SECK
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