Les plans d’action du cadre de prévention des conflits de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont été lancés le 28 janvier 2019 au siège de la Commission de la CEDEAO, à Abuja, au Nigéria.
Les 15 composantes du Cadre, qui comportent des mécanismes de consolidation de la paix, fournissent, entre autres, des outils permettant de renforcer les capacités régionales et nationales de prévention des conflits violents ou de leur réapparition dans la région.
Dans son allocution d’ouverture, le Commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la Commission de la CEDEAO, le Général Francis Béhanzin, a déclaré que le CEPF avait été créé pour réaliser le rêve d’une région ouest-africaine stable et sécurisée dotée d’institutions démocratiques solides et d’une sécurité résiliente et un environnement propice à la croissance économique et à la productivité.
Appelant au soutien et à l’appropriation collective du Cadre, le Commissaire Béhanzin a affirmé que l’idéal d’une région pacifique, progressiste et prospère avait été la principale motivation du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO lors de l’adoption du CPPF en 2008.
Selon lui, au-delà de la Commission de la CEDEAO et des États membres, la prévention des conflits incombe aux citoyens de la communauté, aux activistes de la société civile, aux universitaires, aux fonctionnaires et à la communauté internationale, y compris les ministères des Affaires étrangères et les Missions diplomatiques.
Une fois adopté, le CPPF doit mettre en œuvre le protocole de 1999 sur le mécanisme pour la prévention, la gestion, le règlement, le maintien de la paix et la sécurité des conflits. Le général Béhanzin a souligné à cet égard que le cadre doit «servir de référence aux États membres de la CEDEAO pour renforcer la sécurité humaine dans la région».
Présentant les objectifs généraux du cadre, le Dr. Remi Ajibewa, directeur des affaires politiques de la Commission de la CEDEAO, a fait remarquer que ce qui est né est une plate-forme solide pour canaliser la coopération des partenaires afin de garantir une Afrique de l’Ouest stable, pacifique et plus prospère tout en permettant à la CEDEAO consolider les acquis de la construction de la paix.
La Chargée d’Affaires de l’ambassade de Suisse au Nigéria, Mme Anne-Beatrice Bullinger, a estimé que les nouveaux plans d’action complets du CEPF constituaient un pas en avant très important vers «une mise en œuvre cohérente, coordonnée, complémentaire et efficace du cadre par la CEDEAO. États membres et la société civile »
L’ambassadeur du Danemark au Nigéria, M. Jesper Kamp, a souligné que le gouvernement danois soutenait les processus du CEPF en restant fidèles aux progrès de la communauté régionale en tant qu’organisation «indispensable pour la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique de l’Ouest».
L’Ambassadeur Kamp a ajouté que les activités prévues «offrent une plate-forme à la fois aux jeunes et aux femmes. Ce n’est que par l’inclusion de ces groupes que nous pourrons nous assurer que les solutions sont durables ».
Le discours liminaire du chef de la délégation de l’Union européenne au Nigéria, l’ambassadeur Ketil Karlsen, a résonné en décrivant l’image du CPCE comme celle d’un instrument de prévention des conflits remarquable.
Constant Gnacadja, représentant principal de la Commission pour la prévention des conflits, a présenté le Programme d’action en tant que stratégie globale, opérationnelle, de prévention des conflits et de consolidation de la paix qui annonce l’espoir en résolvant rapidement les conflits dans la région. .
Le PdA doit piloter les activités des 15 composantes du CPPF, à savoir: alerte précoce, diplomatie préventive, démocratie et gouvernance politique, droits de l’homme et état de droit, médias, gouvernance des ressources naturelles, initiatives transfrontalières et gouvernance de la sécurité, femmes , paix et sécurité, autonomisation des jeunes, force de réserve de la CEDEAO, assistance humanitaire, éducation à la paix (culture de la paix) ainsi que son mécanisme habilitant.
Les processus ECPF sont soutenus par l’Agence danoise de développement international (DANIDA), l’Union européenne (UE), entre autres.