Conditions cruelles de certaines Sénégalaises en Arabie-Saoudite, et si ‘’le cas Mbayang Diop’’ n’était que l’arbre qui cache la forêt…

Jugée et condamnée sur des accusations de meurtre, notre compatriote Mbayang Diop est toujours dans le couloir de la mort. Alors nul ne sait avec exactitude qu’est qui a poussé cette jeune fille à ce geste qui pourrait être celui du désespoir.

Qu’est-ce que nos autorités ont eu comme avancées dans ce dossier sensible? Que peuvent-elles dire aux parents, amis et proches de cette Sénégalaise à quelques jours d’être décapitée ? Comment comptent-elles prévenir de pareils cas ?

Pour le moment mystère et boule de gomme !

Mais chose plus que désespérante, est ce cri de détresse vient s’ajouter à cette situation et qui meurtrit le cœur de tout humain.

Car une autre de nos compatriotes travaillant en Arabie-Saoudite, sous le couvert de l’anonymat vient d’adresser à Boubacar Sèye, le président d’Horizon sans frontières, une note de désespoir, certes courte, mais  qui en dit long sur leurs situations.

Votre site lactuacho.com l’a traduite du wolof au français pour un large partage.

Lettre à Boubacar Sèye Pdt HSF

« Je suis en Arabie-Saoudite et je parle au nom de toutes les Sénégalaises qui sont ici. Car nous sommes très fatiguées ici, on ne nous considère pas  comme des êtres humains.

Nous travaillons des conditions inhumaines, un travail très dur, la nourriture très pauvre, nos dortoirs dérisoires, en plus on ne nous paie pas normalement nos salaires.

Si désespérée tu veux rentrer on te réclame les frais investis pour te faire venir. Car selon leur calcul, l’arabe qui t’a fait venir doit payer 3 millions FCA à une agence et tu dois aussi payer 400 000 francs FCFA pour recouvrer ta liberté.

Si tu te radicalises en refusant de travailler croyant qu’ils vont te chasser, ils n’hésiteront à te revendre à un autre employeur, (comme du temps de l’esclavage NDLR), pour récupérer leur argent.

Autre difficulté c’est quand on songe à ce qu’on a laissé derrière soi

Quand tu sais l’ambassade sénégalaise en Arabie-saoudite pour ton problème, ses employés augmentent le problème en saisissant l’Agence, alors que depuis ton arrivée tu ne vois plus l’ombre de ton passeport. C’est pourquoi beaucoup d’entre nous abandonnent passeport et bagages quand elles trouvent une issue de secours.

Et ce qu’ils détestent (les arabes) le plus c’est le téléphone.

C’est pourquoi si avec l’alerte lancée sur le cas Mbayang Diop, si rien n’est fait, d’autres cas suivront car comme dit le Wolof

(Le cœur meurtri n’est pas comme un genou qu’on peut masser. Nous avons peur, nous sommes fatiguées, on ne mange plus, on ne boit plus… )

Michel DIEYE

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Michel DIEYE

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