Communiqué de l’Assemblée sur la dernière décision des «Sages» : Wilane s’en démarque

Abdoulaye Wilane se démarque du communiqué de l’Assemblée nationale disant prendre acte de la dernière décision des 7 «Sages». Qualifiant de «fakenews» ce communiqué attribué au Parlement, le porte-parole du Ps accuse les députés de son groupe parlementaire, Bby, «d’être les auteurs encagoulés» de cette «forfaiture».

«Que ce communiqué dont nous savons qu’il émane d’individus de notre coalition Benno bokk yaakaar et de collègues siégeant à l’Assemblée nationale et membres de notre groupe parlementaire est une forfaiture innommable. Que les auteurs assument leur posture publiquement en signant ce faux communiqué indigne d’honorables députés», a tenu à dénoncer le député Abdoulaye Wilane. C’est un «communiqué avec en-tête de l’Assemblée nationale, daté du 18 février 2024, non signé et non diffusé par les circuits officiels de l’institution», qui l’a interpellé, souligne-t-il. «Dans ce document aux allures de fake-news, il est écrit que la décision du Conseil constitutionnel déclarant anticonstitutionnelle la proposition de loi du groupe Démocratie et liberté et adoptée le 5 février 2024 est le «signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle» et «remet-elle en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l’Institution parlementaire»», fait remarquer Abdoulaye Wilane.

Ce dernier dit remettre les choses à l’endroit. «Je voudrais ici dénoncer sans ambages ce comportement inacceptable. Tout le monde sait que l’Assemblée nationale n’a pas voté à l’unanimité la proposition de loi et que conséquemment, l’Assemblée nationale ne peut, comme les auteurs de ce supposé communiqué veulent le faire croire, unanimement s’attaquer à une décision du Conseil constitutionnel», rembraie M. Wilane.

«Aussi considérais-je les auteurs comme des gens n’ayant aucun sens des règles républicaines et ne portent point des convictions démocratiques. Ils devraient à l’instant se déterminer pour que l’on sache qui est qui dans notre coalition. Evidemment, je ne compte sur leur sens de l’honneur et leur probité pour afficher clairement leur position dans le combat que nous menons pour appuyer totalement notre candidat Amadou Ba pour qu’il gagne l’élection présidentielle», ajoute-t-il.

Ayib Daffé de Yewwi sur la même ligne

Le député du Groupe parlementaire Yewwi askan wi (Yaw), Ayib Daffé, sur la Rfm, ne rame pas à contre-courant de son collègue de la majorité. «Déjà dans le communiqué on parle des revirements jurisprudentiels, ce qui n’est pas le cas puisque le Conseil constitutionnel a déjà pris cette jurisprudence en 2005. On aurait pu parler de renforcement jurisprudentiel ou de confirmation jurisprudentielle. L’autre point où on parle de remise en cause du pouvoir constituant ce qui est complètement faux puisque le Conseil constitutionnel n’a fait qu’interpréter la Constitution. Ladite Constitution a été adoptée par référendum en 2001 et en 2016», s’est expliqué M. Daffé.

«S’il s’agit du Bureau, on n’a pas eu connaissance d’une réunion, et le Bureau ne peut pas engager l’Assemblée nationale  sur ces faits-là. Pour dire que ce communiqué c’est de la manipulation et ça ternit l’image de l’Assemblée nationale», a poursuivi le député de Yaw.

LeQuotidien

Fatima Seck

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