Un sketch diffusé par la télévision nationale chinoise suscite le malaise, ses auteurs étant taxés de « racistes » par des internautes en Chine et à l’étranger.
La séquence montre une comédienne chinoise affublée d’un faux derrière, avec un visage noirci, pour représenter une Africaine.
Elle fait partie des sketches humoristiques de la longue soirée de réveillon programmée jeudi par la CCTV, la télévision nationale chinoise, pour célébrer le nouvel an lunaire.
Dans un décor rappelant la savane, on voyait l’actrice chinoise Lou Naiming, le visage recouvert d’un maquillage noir. Elle est affublée d’un postérieur factice et porte de larges vêtements colorés et un plateau de fruits sur la tête. L’actrice est suivie d’un comédien grimé en singe.
Jouant le rôle d’une mère africaine, elle réalise que sa fille a demandé au présentateur chinois sur scène de faire semblant d’être son petit ami pour échapper à un rendez-vous romantique arrangé.
Après un dialogue en mandarin, plein de quiproquos, l’actrice conclut avec enthousiasme : « J’aime la Chine! »
Apparemment destinée à promouvoir l’amitié sino-africaine, la séquence montrait aussi un groupe de danseurs noirs arborant pagnes, coiffes à plumes et tam-tams aux côtés d’acteurs déguisés en zèbres, girafes ou lions.
Le sketch a provoqué des réactions très vives de la part d’internautes étrangers sur Twitter. Ils ont fustigé des préjugés « racistes ».
La séquence suscite le malaise en Chine aussi, où des centaines d’internautes ont fait part de leur consternation sur les réseaux sociaux.
« Ce sketch offense aussi bien les Africains que les spectateurs chinois, cela n’avait rien de comique », dénonce un internaute sur la plateforme de microblogs Weibo.
« Je n’y vois pas du tout l’expression de l’amitié sino-africaine, mais l’attitude raciste d’une soi-disant grande puissance arrogante », proteste un autre internaute.
D’autres internautes chinois en revanche défendaient la CCTV. « Je n’y vois franchement rien de raciste, la Chine n’attache pas beaucoup d’importance à tout ça », assure l’un d’eux.
Source BBC Afrique